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Considérations générales sur la végétation des étangs de Saclay

• Les roselières (phragmitaies)

                       Les plus importantes roselières se situent sur l'étang Neuf (entre 4 et 6 ha). Elles ne se sont jamais beaucoup développées sur l'étang Vieux. Pourtant, au début du XXème siècle, les deux étangs étaient essentiellement couverts de phragmites et de carex. Deux ardéidés, très rares pour l'Île-de-France, contribuent à la richesse de l'étang Neuf : le Blongios nain nicheur (1 à 4 couples au cours des années 2000) et le Butor étoilé hivernant (1 ou 2 individus chaque année). Ces roselières abritent, entre autres, la reproduction des Grèbes huppés et castagneux, du Râle d'eau, de la Rousserole effarvatte et du Bruant des roseaux.

• La végétation terrestre du pourtour de l'étang Vieux

                       Entre les années 1970 et 1990, la végétation arbustive du pourtour de la réserve s'est considérablement développée entraînant la disparition des zones de prairies humides qui occupaient les rives ouest et sud jusqu'en 1985 environ. L'assèchement de ces prairies a commencé avec la plantation de peupliers en 1976. Mais d'autres facteurs ont probablement contribué à cet appauvrissement, comme la diminution des précipitations (changement climatique ?) et la demande accrue en eau vers l'étang Neuf (refroidissement des essais de réacteurs par la DGA EP).

                       Les peupliers de la rive nord ont été abattus en avril 1994 et ceux de la rive ouest meurent les uns après les autres. Cependant, le développement des saulaies ainsi que d'autres essences d'arbres (bouleaux, chênes, érables, merisiers...) a contribué à fermer le milieu entraînant une perte significative de la biodiversité en passereaux nicheurs. Cette baisse de diversité a été quantifiée par les relevés qui ont été effectués en 1992, 1998 et 2010 en comparaison de ceux effectués en 1980 (augmentation des effectifs de Fauvette à tête noire, du Rossignol philomèle, du Merle noir et du Troglodyte, diminution de ceux de Bruant des roseaux et de Linotte mélodieuse et disparition du Phragmite des joncs, par exemple).

                       Les équidés qui pâturent sur les abords de l'étang Vieux, ainsi que le débroussaillage effectué en hiver par Laurent, contribuent à réouvrir le milieu et à favoriser la réinstallation de quelques espèces comme la Fauvette grisette, mais des travaux de plus grande envergure (abattage des arbustes, création de mares en sous-bois...) seraient nécessaires pour redonner à la réserve de Saclay la diversité en passereaux nicheurs qu'elle peut légitimement accueillir.

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