
Les étangs de Saclay (Essonne, France)
Samedi 31 mai 2025
Le mois de mai se termine avec 3 Guifettes moustacs et un Bécasseau variable* (Infos de Laurent). On peut dire qu'il aura été à la hauteur de nos espérances, notamment pour ce qui est des limicoles, avec une belle palette de bécasseaux : Variable, Minute, Temminck et Sanderling. Le Pluvier argenté fut la "cerise sur le gâteau". Souvenez-vous de l'effectif record de 104 Chevaliers guignettes au plus fort de la migration. Il faut dire qu'on leur offre une surface de vasières hors normes. La Cigogne noire baguée reste le scoop chez les grands échassiers. Notons la nidification du Martin-pêcheur sur la rive nord, ce qui est exceptionnel autour de la réserve. En juin, nous porterons nos regards fébriles vers les roselières de l'étang Neuf dans l'attente des manifestations du potentiel couple de Blongios dont nous n'avons jusqu'à présent aucune preuve d'une "union stable".
Quelques illustrations variées dont l'ambiance orageuse matinale, deux des Moustacs posées et une partie des 16 Hérons garde-bœufs arrivés vers 13h pour la sieste.
* Absents ce matin et apparus dans l'après-midi.









Vendredi 30 mai 2025
Il nous reste demain pour rajouter une espèce en mai 😎. Quelles sont celles que nous avons manquées ou qui ne sont pas venues ce printemps ? La Spatule blanche et l'Ibis falcinelle par exemple, observés chaque avril ou mai ces dernières années. Le Bihoreau gris, sans être exigeant vous en conviendrez, aurait pu faire l'effort de venir jusqu'à nous. Cependant, vous connaissez ses habitudes crépusculaires, ce qui n'est pas en faveur d'une observation opportune lorsque les visiteurs réguliers sont présents. Le Faucon pèlerin s'est montré plutôt discret comme la Bondrée apivore. Pour ce qui est des "petits", l'absence de la Rousserolle verderolle et du Phragmite des joncs nous rend tristes, car leurs chants variés enchantent nos oreilles. Si vous les entendez dans les environs, faites leur passer le message. On ne reviendra pas sur les apparitions sporadiques du Blongios, mais les statistiques montrent qu'en juin il est plus facile à observer, alors que "ça réclame du consistant" dans le nid. Quant aux hérons blancs nicheurs, il faudra de la patience pour savoir ce qui se trame dans la colonie.
Le Goéland pontique actuel* s'est montré plusieurs fois en volant d'un étang à l'autre ce matin (pour les amateurs de laridés qui ne l'auraient pas encore vu 😇). Photo en digiscopie par Adrien. Si j'ai d'autres images originales ce soir...
* Ce n'est pas le même que celui observé le 9 avril.

Jeudi 29 mai 2025
On a complété la liste des bécasseaux cet après-midi avec un Variable de 1ère année. Les autres espèces nouvelles : une Bondrée apivore, et (enfin !) l'Hypolaïs chanteur dans la friche de l'étang Neuf. Quelques insectes et plantes déterminés en matinée comme ces 2 libellules et cette orchidée. Le Zygène restera au niveau du genre. Comme le savent les amateurs de lépidoptères, les zygènes à points rouge ne sont pas faciles à identifier au niveau spécifique avec une seule photo. Notons enfin, le Goéland pontique et une Guifette noire.
En complément d'illustration vidéo, je vous refais le coup du radeau des sternes, histoire que vous découvriez les nouveaux-nés à peine emplumés. On en voit au moins cinq. L'arrivée d'un adulte porteur d'un poisson provoque l'émoi et l'agitation sur tout le radeau.
PS. Photo envoyée par Laurent ce soir : Larus cachinnans, Calidris alpina et Charadrius dubius ensemble !





Mercredi 28 mai 2025
Les Petits Gravelots poursuivent leurs parades, les Grands les regardent faire. Les Chevaliers gambettes ont "pris leurs jambes à leur cou", si on peut dire pour les porteurs d'ailes, laissant seul le Ch. aboyeur s'exprimer lorsqu'un danger potentiel se présente.
La visite "botanique" d'hier avait pour objectif de déterminer une stratégie pour éradiquer une partie des Iris, et ainsi redonner une chance aux plantes rares ou protégées en Île-de-France qui ont disparu de la rive ouest à cause de ces invasives autochtones. La Limoselle aquatique et la Potentille couchée ont été retrouvées malgré la sècheresse des vases exondées.
On commence à voir quelques libellules, mais les émergences sont encore limitées. Deux images de Caloptéryx éclatant. Je rajoute une vidéo banale prise ce matin qui se contente de montrer la quête alimentaire d'un jeune héron.


Mardi 27 mai 2025
Tout le monde a entendu parler du château de Chambord, et certains d'entre vous l'ont même visité. Par contre, on ne connaît pas ou peu ce que recèle comme richesses la forêt qui l'entoure. On imagine de grands cervidés perturbés chaque année par des hordes de chiens suivis par des joueurs de cors à cheval. Mais il y a également des oiseaux et notamment la Cigogne noire qui y niche depuis 1995. Hé bien, celle qui est venue faire les cent pas dans l'aqueduc des Mineurs le 20 mai est née à Chambord ! La classe ! Elle a été baguée le 10 juin 2024, juste avant de prendre son envol. C'est donc un "ado" en déplacement erratique qui a été filmé à Saclay, soit à 130 km du lieu où il a vu le jour.
La carte ci-dessous (wikipedia) vous montre que cette cigogne a une large répartition paléarctique et que la France est en limite ouest de son aire de répartition. Cette carte ne donne cependant pas la densité.
Autre illustration, cette Rousserolle sur son nid, grâce à Jean-Christophe qui a le "secret" de sa position visible depuis la RD446.
Sur les vasières, 4 Petits Gravelots paradent, tandis que 2 Grands ne savent pas s'ils doivent continuer leur migration vers le nord ou déjà revenir vers les côtes maritimes. Du coup, ils restent avec nous.
Le Goéland pontique (2ème année) était de nouveau présent ce matin.
PS. Le "réseau des anciens" a permis d'avoir le résultat du contrôle de bague de la C. noire rapidement 😉.



Lundi 26 mai 2025
Signalons aujourd'hui, 2 Bécasseaux minutes, 1 Goéland pontique (déjà présent hier et probablement celui déjà observé le 9 avril), 15 Chevaliers gambettes et quelques Petits Gravelots dispersés. Les premiers poussins de Sternes pierregarins sont sortis. C'est déjà pas mal !
Didier m'a signalé le Rougequeue à front blanc nicheur côté DGA-EP RD 446 (photos). À surveiller, mais faites attention, il est interdit de photographier le site industriel.



Dimanche 25 mai 2025
Une petite compilation de vidéos (1 min. 250 Mo) prises ce matin permettra à ceux qui avaient des contraintes extra-ornithologiques de croire qu'ils ont observé au télescope la vie du jour sur une vasière de l'étang Vieux (à regarder sur grand écran). Comme vous le remarquerez, les grands oiseaux sont calmes et sereins, lissant leurs plumes de temps à autres, tandis que les petits sont agités dans tous les sens. Il y a peut être un excès d'hormones chez certains. On ne va pas s'en plaindre si ça se termine par des nourrissons au regard étonné à peine sortis de leur coquille. On voit les premier jeunes Hérons cendrés de l'année en plumage typique (photo). Un mâle de Tourterelle des bois chante rive nord (photos des archives de 2023). Ça fait toujours plaisir de l'entendre car elle se fait rare dans notre région depuis quelques dizaines d'années*, victime des plombs au passage des cols pyrénéens notamment. C'est probablement sa protection en France interdisant le tir du 2 août 2023 au 30 juillet 2024 qui a préservé les "restes" de sa population ouest-européenne. Mais qu'en sera-t-il cet été ? Traditions, traditions...
* On comptait encore 30 000 couples dans les années 1970 en IDF et seulement 2 500-4 000 de nos jours.





Samedi 24 mai 2025
Pour revenir sur cette donnée de Cigogne noire* (via un piège-vidéo), notons qu'il s'agit seulement de la 8 ième à Saclay. La première date de 2001. Cette espèce discrète avait disparu comme nicheuse en France jusqu'en 1973. Ce retour est le résultat d'une protection efficace en Europe centrale. Dans les années 1990-2010, elle a fait l'objet de suivis par pièges-photos, baguage et balise satellite. Un colloque a permis de faire le point sur les connaissances en 2012*.
En avançant image par image, j'ai réussi à lire la bague (voir ci-dessous). On lit F1L7, un marquage probable en France. J'ai envoyé la donnée sur un site "Cigogne noire". On verra si j'ai une réponse.
On continue à remplir le tableau des limicoles 2025 avec les "traînards" du moment. On espère toujours une nouvelle espèce lors du changement de direction des vents.
Dans les illustrations, vidéos de Buse variable et d'Aigrette garzette (qui niche sur la rive sud) à l'endroit où a été vue la Cigogne noire. C'est moins "sexy", mais on s'en contente car elles sont belles également 😎. Sinon, Faucon hobereau posé sur la vasière ! Les photos sont prises de très loin. J'ajoute le coton des peupliers comme s'ils étaient en fleur et la Julienne des dames pour la couleur.
* Vous pouvez retrouver les actes en cherchant Cigogne noire, revue Ornithos (numéro spécial 2016), si vous n'êtes pas abonné à cette revue.




Vendredi 23 mai 2025
Le scoop de la journée n'est pas "du jour". Nouvelle apparition d'une Cigogne noire dans l'aqueduc des Mineurs détectée par un des pièges-vidéos le 20 mai au soir. La précédente date d'octobre 2024 au même endroit. Elle s'était posée à la tombée du jour. En conséquence, elle avait été filmée en noir et blanc. Cette fois-ci nous avons eu la chance qu'elle arrive entre 18h06 et 19h40, période durant laquelle elle a fait des va-et-vient devant la caméra. Par ailleurs, vous remarquerez qu'elle porte une bague blanche avec un code alphanumérique (que je n'ai pas pu lire pour le moment). Deux des vidéos compilées ci-dessous.
Sinon, aucune donnée nouvelle aujourd'hui. Toujours quelques limicoles sur la vasière ouest. Espérons de nouvelles apparitions de Blongios ces prochains jours. On va l'attendre en soirée...
Mardi 20 à jeudi 22 mai 2025
Retour en IDF sans passer par la case Saclay ce soir. On ne peut pas dire que les nouvelles ont déferlé sur les téléscripteurs. Seul Christian m'a signalé les quelques limicoles qui continuent à séjourner ou simplement passer une nuit sur les vasières de l'étang Vieux. Aucune nouvelle du Blongios depuis que Denis a photographié une femelle rive sud de l'étang Neuf mardi dernier.
Demain et après-demain, il y aura les relevés de pièges-vidéos. La semaine dernière une Perdrix rouge est apparue en sous-bois. Quelques-unes ont dû être lâchées récemment. La Grise, la sauvage, n'a pas encore été signalée cette année !
PS. Scoop de la fin d'après-midi : une Sterne naine (info de Laurent).




Lundi 19 mai 2025
Toujours un bruit de fond de migration des limicoles. Un peu de Chevaliers aboyeurs, de Ch. gambettes, une quinzaine de Ch. guignettes et les Petits Gravelots dont on n'arrive pas à savoir s'ils trouvent les conditions idéales pour nicher. Ceux qui restent également mystérieux, ce sont les Hérons garde-bœufs. Aurons-nous un message clair de leur part quant à leur nouvelle reproduction à Saclay ?
Les images originales de qualité sont rares. Je rajoute une minute de chant de Rossignol pour ceux qui aiment et ne peuvent pas s'en approcher. Il n'est pas seul et, même en "nettoyant" le grondement permanent du plateau de Saclay, la qualité de son prise au smartphone reste modeste.
PS. Une femelle de Blongios, rive sud étang Neuf, signalée ce soir par Denis !!!
NB. En raison d'une prospection des bêtes de Somme (comprendre faune de la baie de Somme 😉) au cours des prochains jours, il n'y aura pas d'actualité mardi soir, ni mercredi soir.



Dimanche 18 mai 2025
Les rares nouvelles restent celles des limicoles le soir lorsqu'ils apparaissent comme par enchantement sur la vasière ouest. Ainsi, Laurent m'a signalé : 2 Ch. aboyeurs, 2 Ch. gambettes, 2 Petits Gravelots et 1 Grand Gravelot et quelques Guignettes. Seuls les Petits ont été entendus alarmer ce matin. Pour le bonheur des amateurs, on voit de plus en plus d'insectes. Quelques échantillons ci-dessous qui révèlent une fois de plus les curiosités de la Nature.
Des illustrations très variées et pour tous les goûts. En vidéo, le radeau des sternes, comme si vous regardiez dans votre longue-vue depuis l'observatoire (en bruit de fond, une Rousserolle effarvatte), les cris des jeunes de Hérons cendrés et de Grands Cormorans enregistrés hier matin lors des relevés par points d'écoute. Un raffut tel que les autres espèces se bouchent les oreilles avec le coton qui tombe des peupliers. On pouvait encore s'imaginer un jour de neige ce matin (photos du cygne et des étourneaux...).
Cris sous la colonie mixte de Cormorans et H. cendés









Samedi 17 mai 2025
C'était jour de relevé (très matinal) des passereaux chanteurs sur la zone sud, celle qui a été ré-ouverte en 2018, avec comme principal sujet les passereaux paludicoles, dont la Rousserolle effarvatte et le Bruant des roseaux. Pour l'Effarvatte, 5 chanteurs pour la zone de 0,4 ha de phragmitaie et 2 pour celle de 0,16 ha (celle qui borde la RD 446). Sur la rive nord, côté "arbre à sternes", 3 chanteurs pour 0,35 ha. Ce bilan est positif si on le compare aux données de 1992 (stage étudiant) qui avait donné 5 chanteurs par ha. On sait qu'il y a des variations interannuelles pour ce migrateur au long cours. Par contre, le Bruant des roseaux a uniquement fourni 3 chanteurs pour les 0,4 ha de phragmitaie. En 1980, j'avais 35 cp pour 10 ha prospectés, et 10 cp pour la même surface en 1992 (début de disparition de la jonchaie ouest). Mais en 1980, ce bruant nichait dans les massifs de joncs (Juncus effusus), ce qui n'est plus le cas aujourd'hui à Sacaly. Par ailleurs, on connaît la régression de cette espèce dans notre région depuis au moins 20 ans (Les oiseaux d'Île-de-France, 2013, ed. Delachaux et Niestlé). Il doit rester 5-6 cp nicheurs sur l'étang Vieux, les bonnes années !
Si vous avez rêvé de survoler la zone sud, tel un Milan noir majestueux à la recherche de reliefs substantiels qui seront appréciés par les petites têtes brunes blotties au fond du nid, c'est le moment de visionner le clip ci-dessous sur grand écran.
NB. La vidéo provient de la prospection d'hier avec le drone du SIAVB. Je rappelle que ce syndicat de rivière a une autorisation spécifique de la DGA-EP et que le survol des terrains militaires est interdit.


Vendredi 16 mai 2025
Le Bécasseau sanderling est parti dans la nuit, guidé par les étoiles et autres moyens personnels d'orientation. Ce matin, la plage était abandonnée ou presque, sans coquillages ni crustacés. Quelques Guignettes, un Vanneau huppé, des Mouettes rieuses et des Corneilles noires.
Le passage du drone (SIAVB) en début d'après-midi avait pour objectif de détecter les nids de hérons blancs et dénombrer ceux de Sternes pierregarins. Pour ce qui est des Hérons garde-bœufs, aucun visible, mais ils peuvent être cachés sous les branches. On les a vus bien actifs sur la colonie de H. cendrés en avril. Ce serait étonnant qu'ils aient déjà "lâché l'affaire". Par contre, on a trouvé un couple d'Aigrettes garzettes (photo depuis les airs). Quant au comptage des couveuses de sternes, ce fut une autre bonne nouvelle puisqu'il y en a au moins 25 sur le radeau (photo) devant l'observatoire et 2-3 sur la plate-forme historique. La femelle de Bernache du Canada qui couvait sur cette plate-forme l'a quittée avec 6 poussins.
Belle émergence d'Orthétrum réticulé ce matin avec les immatures tout frais sur les bords de la RD446.
PS. un Grand et 3 Petits Gravelots ce soir (infos de Laurent).




Jeudi 15 mai 2025
Les Hérons garde-bœufs ont montré une nouvelle fois leurs qualités d'opportunistes en milieu anthropisé. Les engins agricoles ramassaient le foin du champ qui jouxte la rive ouest de la réserve, et nombre de petites bestioles (insectes, micro-mammifères) ont dû être broyées pour finir ressources alimentaires. Nos porteurs de plumes rousses ébouriffées n'en laissaient pas une miette aux H. cendrés, tout en restant à distance des monstres métalliques. Pour bien finir la matinée, ils sont venus baigner leurs tarses puis se refaire une beauté sur l'îlot sud. S'agissait-il de mâles en bandes désœuvrées alors que les femelles couvent ? On va tenter d'en savoir plus demain grâce aux moyens modernes de détection. Mais avec la densité actuelle des feuillages, ce n'est pas gagné. De nouveau, 8 Milans noirs qui patrouillent dans le secteur, eux-aussi à la recherche de victimes des mêmes engins agricoles.
PS1 : Scoop du soir qui montre à quel point Saclay est toujours à la hauteur de sa réputation, pour les limicoles rares printaniers tout au moins : un Bécasseau sanderling (signalé par Laurent vers 19h) avec photos à l'appui.
PS2. Pour la vidéo, j'ai enlevé la bande son car le vent soufflait trop fort dans le micro.





Mercredi 14 mai 2025
Ce n'était pas sur la zone d'étude, mais quasi visible depuis la réserve. Heureusement, Dominique était sur place, près de la ferme d'Orsigny, où il a observé un rassemblement de 8 Milans noirs qui paradaient, allant jusqu'aux accouplements sur pylône haute tension (ce qui n'est pas très prudent). Photos à l'appui. S'agissait-il de ceux qui nichent à Saclay, ou bien certains couples se sont-ils installés près des fermes ? À surveiller. En patrouillant autour des fermes, on finit par découvrir où les Hérons garde-bœufs se nourrissent. Il y en a une dizaine, mais combien nichent, ce n'est pas encore clair. Jean-Christophe a remarqué un couple de Rousserolles installé près de la route, non loin du cygne qui couve interminablement.




Mardi 13 mai 2025
Journée calme avec un Tadorne de Belon esseulé venu nous apporter un peu de couleur. Gros départ chez les limicoles dans la nuit. Il restait une petite vingtaine de Guignettes. On surveille de près les hérons blancs et leur capacité à se reproduire. Les passereaux paludicoles s'évertuent à communiquer et marquer leur territoire, notamment les Rousserolles qui construisent leur nid en glanant les épis des phragmites qui les entourent. L'émergence des coléoptères bat son plein. À nos appareils photos ! Les 2 présentés ci-dessous étaient bien présents ce matin : Clyte d'Eastwood (ou Clyte bélier) et Cycliste émeraude (ou Œdémère noble). Les spécialistes des coléoptères n'utilisent pas les noms vernaculaires, mais quand un éditeur leur demande d'en donner un, c'est l'occasion de faire part de leur humour caché...





Lundi 12 mai 2025
Comme notre attention était en éveil, il n'a pas été difficile de détecter le nouveau venu de la nuit : un Pluvier argenté*. Il complète agréablement le tableau des limicoles de passage printanier, et montre une nouvelle fois si c'était nécessaire, la capacité des étangs de Saclay à accueillir les migrateurs grâce à ses vasières.
Un mâle de Sarcelle d'été prolonge sa solitude sur la rive sud. En plus des images du Pluvier argenté, une vidéo de Blaireau pour ceux qui n'en auraient pas croisé depuis longtemps (il s'agit du mustélidé 😉), et une autre d'un Lérot de retour toujours aussi rapide avec son masque et sa longue queue panachée.
PS. Ces vidéos sont issues des derniers relevés (11/05) des appareils automatiques posés à l'année sur le pourtour arboré.
* C'est une espèce très rare dans notre région, ce qui n'apparaît plus dans Faune IDF depuis l'intégration dans Faune France. C'est la 3ème mention à Saclay depuis 2000.



Dimanche 11 mai 2025
Aujourd'hui, nous nous contenterons de noter un mâle de Sarcelle d'été, un Loriot chanteur, quelques chevaliers retardataires et 2 Milans noirs installés rive nord (mais ne sont-ce pas ceux du sud qui ne supporteraient plus la proximité de la colonie de hérons ?). Un Ragondin qui passait, l'air innocent, sous la plate-forme historique des sternes s'est fait attaquer sauvagement par 6 adultes. C'est un bon signe de l'installation potentielle de 3 couples.
Les images ci-dessous traduisent en partie les lignes ci-dessus. Belle émergence de Cardinaux (Pyrochroa coccinea) après celui à tête rouge.
Le changement de temps annoncé pour demain, avec du vent du sud, demande toute notre attention 😉.







Samedi 10 mai 2025
Deux observations notables. Une Tourterelle des bois chanteuse que l'on espère de nouveau nicheuse ce printemps. Cette espèce a beaucoup décliné depuis 30 ans. Autre observation encourageante, mais dont on attend une suite, la traversée d'un Blongios nain sur l'étang Neuf. La distance et l'éclairage n'ont pas permis la distinction du sexe. Les 2 Temmincks sont partis et les effectifs de limicoles ont réduit. Les Petits Gravelots paradaient timidement en regard des derniers jours. Pour mettre du son sur la vidéo, j'ai ajouté une bande issue d'un CD (Jean Roché). Le bruit combiné du vent et des avions sur le plateau était trop fort.
NB pour les utilisateurs de MERLIN. Comme c'est une université américaine (Cornell, Ithaca) qui a conçu cette application, elle utilise les noms vernaculaires francophones québécois, en l'occurrence Pluvier petit-gravelot. Par ailleurs, le nom scientifique Thinornis dubius, à la place de Charadrius dubius, est nouveau, mais pas encore accepté par toute la communauté internationale, même pour la France qui suit les recommandations de L'IOC (International Ornithologists' Union, https://www.worldbirdnames.org/new/).
Vendredi 9 mai 2025
Nos deux Bécasseaux de Temminck ont pris une deuxième nuitée à Saclay. Exceptionnel pour ce limicole qui n'est jamais resté plus d'un jour lors de ses dernières visites. Toujours aussi discret, il côtoie les autres oiseaux d'eau qui le regardent de haut, lui plus petit qu'une Guignette. La vidéo ci-jointe (à voir sur grand écran) le montre justement près de Guignettes et de Hérons cendrés. Sur la fin de la vidéo, il est à droite.
Dans les autres illustrations, parade de Grèbes huppés. La photo montre un des "protagonistes" qui repose son cou. Ça doit tirer sur les cervicales toutes ces torsions de tête ! Dans les insectes du moment, un Cardinal à tête rouge (ou Mazarin des écorces) déçu de n'avoir pas eu le droit de voter pour la fumée blanche 😎. Sur l'ancien radeau (près de la plate-forme historique), une Sterne PG aimerait bien nicher, mais avec tous ces regards portés sur elle, avouez que c'est gênant !










Jeudi 8 mai 2025
La soirée a été bien "agitée" à cause de 2 bécasseaux et des échanges sur leur identification. Mais les photos ont permis de trancher. Il s'agit de 2 Bécasseaux de Temminck découverts par Laurent en fin d'après midi. Limicole rare dont la dernière mention date du 7 mai 2023 ! Sinon, pas grand-chose de nouveau. Sur le radeau des Pierregarins, on distingue 12-13 couples (ce qui est moins que l'an passé), mais un moyen moderne de détection nous permettra d'avoir une meilleure vision la semaine prochaine. Un ou 2 couples tentent leur chance sur la plate-forme historique.
Quelques illustrations variées, puisées dans les nombreuses reçues, mais j'en garde en réserve pour demain...








Mercredi 7 mai 2025
L'Hypolaïs polyglotte fait de la résistance, tout au moins à Saclay. Aucune donnée jusqu'à présent. Les quelques photos ci-dessous vont peut-être l'inciter à remonter du sud. Multitude de Martinets noirs en vol au ras des eaux. La vidéo issue des archives représente ce que l'on pouvait voir ces jours-ci en matinée. Sur les vasières, le nombre de Chevaliers guignettes semble avoir baissé (environ 70). Les Hérons garde-bœufs sont bien installés dans la colonie. Les Garzettes visitent les lieux et un couple a choisi un secteur d'après son comportement. Deux couples de Milans noirs sont installés et parcourent les champs à la recherche de proies faciles. C'est un charognard qui joue un rôle important dans la nature.
Quelques illustrations récentes (photos de Martinets et de Milans).









Mardi 6 mai 2025
Peu de variations dans les effectifs de limicoles. À l'abri du vent, les fauvettes chantent, et celle des jardins est bien représentée dans le concert matinal. Une seule Guifette noire aujourd'hui. Les insectes s'agitent lorsque le soleil perce les nuages.
Dans les illustrations récentes ci-dessous, part égale est faite entre les oiseaux et les arthropodes. Comme j'ai passé du temps sur la Phalène picotée*, elle apparait recto-verso 😉. Autre hétérocère : L'Œcophore nervurée. Remarquez la finesse des antennes de ces minuscules papillons de nuit dont plusieurs exemplaires sont sortis du cocon pour une vie en 3D.
* dont je n'avais pas de photo prise à Saclay.










Lundi 5 mai 2025
Est-ce le vent froid qui a forcé cette foule de Chevaliers guignettes à faire une halte régénératrice sur les abords de l'étang Vieux ? Probablement, et grâce au niveau d'eau adapté, ils trouvaient les insectes recherchés sur les grandes surfaces de vasières. Un dénombrement au lever du jour a donné un minimum de 104 ind. dont 89 sur la rive ouest et au moins 15 sur les autres rives. On a explosé le "record" des 75 ind. de fin avril 2023 ! On pouvait encore voir 2 Guifettes noires et de nombreux Martinets noirs accompagnés des 3 espèces d'hirondelles. Illustrations reçues hier (sauf le Martinet noir).






Dimanche 4 mai 2025
Avec le changement de direction des vents, on pouvait espérer le séjour de Grands Gravelots. Bingo, il y en avait deux qui tentaient de converser avec leurs cousins des eaux douces (les Petits G.). Mais les échanges se limitaient à quelques regards étonnés.
Parmi la centaine de lecteurs journaliers de ce site web, il se peut qu'il y en ait un ou deux qui n'aient pas Les Oiseaux d'Île-de-France (Delachaux et Niestlé, 2013) à portée de main 😎. Aussi je reprends ci-dessous une partie du verset concernant le Grand Gravelot et la raison pour laquelle il est observé dans notre région, au lieu de suivre les côtes maritimes.
– Passage prénuptial : de fin mars à mi-juin, quelques données occasionnelles en février. Des maxima, correspondant à plusieurs vagues distinctes, sont souvent notés : en mars-avril (hivernants d’Espagne et du Maroc) et en mai-début juin (hivernants tropicaux). Ces derniers passent plutôt par l’intérieur des terres et leur passage est ainsi plus sensible en Île-de-France.
Sur les abords de l'étang Vieux ce soir, au moins 70 Chevaliers guignettes, 4 Ch. gambettes et 5 Ch. sylvains (infos de Laurent). Au-dessus des eaux, 3 Guifettes noires.
Hier soir, une heure d'attente du Blongios n'a pas permis de le voir ni de l'entendre.
Dans les illustrations, une petite vidéo issue des archives (piège-vidéo) permet de voir les visiteurs des vasières de près. Une photo (archives également) compare les 2 espèces de gravelots. Les autres photos sont d'aujourd'hui.






Samedi 3 mai 2025
L'an passé, le Petit Gravelot n'a pas eu les vasières idéales pour nicher sur la réserve. Par contre, les mares dans les champs, et notamment celle qui se trouvait au début du chemin allant à la ferme d'Orsigny, ont été favorables à sa reproduction. Cette mare n'existe plus et les vasières de l'étang Vieux semblent lui convenir à présent. Ce matin, au moins 4 individus s'agitaient, criaient, voire paradaient. La vidéo ci-dessous, issue des archives, vous restitue l'ambiance telle qu'on pouvait la voir aujourd'hui. C'est de nouveau l'occasion de comparer le mâle (parotides noires) à la femelle (en vol) et même au juvénile (3ème photo). Certes, il n'y a pas encore de naissance, mais si les conditions sont réunies, il peut de nouveau y en avoir cette année. Une tranquillité absolue leur est nécessaire. Sinon, au-dessus de l'étang Vieux : 4 Guifettes noires et 1 Guifette moustac. Pas de nouvelles du Blongios à 18h... Les œufs de la Bernache du radeau, devant l'observatoire, ont éclos !
NB. Remarquez le mouvement des pattes des gravelots pour faire sortir des insectes.



Vendredi 2 mai 2025
Je suis bien obligé d'admettre que le Lapin n'a pas la place qu'il mérite dans les illustrations. Et pourtant, il y met du sien en restant des "plombes" (😠) devant les appareils automatiques (pièges vidéos et/ou photos) installés autour de la réserve pour le suivi des carnivores. Aussi, en ce 2ème jour de mai, j'ai dû céder à la pression et présenter ses activités les plus spectaculaires : manger, poursuivre ses camarades et faire sa toilette. Quand un renard vole un œuf, que pourrait-il voler de plus gros ?
En termes d'oiseaux, il n'y avait pas de quoi étancher sa soif de rareté, mais l'espoir est toujours vivant dans le cœur des visiteurs aux étangs.
PS. Scoop vers 18h30, Gabriel enregistre le chant du mâle de Blongios nain depuis la route. Sonagramme et conversion mp3 ci-dessous. Mettez le son au max, car le cri est rauque et relativement faible.





Jeudi 1er mai 2025
Si nous n'avons pas trouvé le rassemblement de limicoles que nous étions en droit d'attendre un 1er mai, nous avons, par contre, apprécié une "tombée" de Tariers des prés. Il y en avait une (petite) dizaine dans les champs, aux abords de l'étang Vieux tout au moins. Resteront-ils pour nicher, rien n'est moins sûr, mais ça mérite d'être surveillé. Dans ces mêmes champs, on admirait également quelques Traquets motteux. Au-dessus des eaux, 7 Guifettes noires et 1 Guifette moustac. La chaleur a permis l'émergence précoce d'une Anax parthenope (Anax napolitain). Ci-dessous une femelle à peine sortie de son exuvie.
Quelques illustrations récentes, dont 2 photos qui confirment qu'il y a 8 poussins dans ce nid de foulques.









Mercredi 30 avril 2025
Avril 2025 s'est montré à la hauteur de nos espérances, même si nous restons sur une légère déception quant à la migration des petits échassiers. Elle s'est montrée classique en terme d'espèces avec des effectifs modestes, en dehors de ceux des Chevaliers sylvains. Le passage des Guifettes noires et des Mouettes pygmées s'est révélé au-dessus de la moyenne. La seule surprise du mois fut la présence d'un Goéland pontique le 9 qui, entre nous, n'a fait vibrer que les rares laridophiles. Notons également le Balbuzard qui est passé 4 fois, l'apparition d'un Faucon émerillon le 6 et d'un héron pourpré le 14. Les effectifs de Hérons garde-bœufs ont atteint la trentaine et 4 ou 5 couples semblent bien installés. Belle arrivée de Rousserolles effarvattes la nuit dernière. Elles chantaient un peu partout au sein des phragmites dès le lever du jour.
En illustration, une belle vidéo d'un couple de Foulques avec une importante progéniture qui n'est pas certaine d'arriver à l'âge adulte si l'on en croit les "bruits de couloir" de la communauté des silures et brochets réunis. Quelques photos d'Effarvattes issues des archives en attendant la nouvelle collection.



