Les étangs de Saclay (Essonne, France)
Jeudi 21 novembre 2024
Selon le dicton : "En novembre, si la première neige ne prend pas, de l'Hiver elle ne prendra". Comme elle a bien pris aujourd'hui, on peut craindre la suite. Les franciliens comprendront qu'il n'y a pas eu de visite sur les étangs ce matin, encore moins cet après-midi avec une couche de neige plus épaisse qu'annoncée. On verra demain si les conditions sont meilleures. Le paysage devrait être superbe avec une pointe de soleil (selon les prévisionnistes).
Image tirée des archives qui donne un aperçu de ce que devait être l'ambiance ce matin (une année où la neige m'a surpris en arrivant sur site). Plus une vidéo (1 min, 220 Mo) issue d'une camera trap (comme disent les anglo-saxons) montrant les interactions agressives et comportements hautains des ardéidés habitués du lieu.
Mercredi 20 novembre 2024
Enfin la lumière fut ! On en a profité un peu parce que ça ne va pas durer selon les présages des augures de Météo France. Un Grèbe à cou noir a été retrouvé par Christian. Il se cachait sur le bord de la rive sud. Les Milouins, Morillons et Souchets étaient sages comme à leur habitude, endormis par le froid matinal. Les Grandes Aigrettes pratiquaient leur activité sportive favorite, marcher en remuant la vase de la patte pour débusquer le menu fretin dont elles se contentent. Le niveau a bien monté dans la nuit, mais une évacuation de l'excès d'eau devrait permettre de retrouver des vasières favorables aux bécassines.
Quelques nouvelles attitudes de Grandes Aigrettes prises ce matin. Sujet inépuisable dont on n'abusera pas cependant😎. Remarquez une fois de plus ce bec démesuré.
PS. Pour compléter mon évocation de Pierre Belon d'hier, rappelons que le Belon des "huîtres de Belon" (ou Bélon) ne fait pas référence au naturaliste, mais à la rivière éponyme du Finistère dans laquelle sont affinées les huîtres 😉.
Mardi 19 novembre 2024
Courte visite matinale sous la pluie pour ne rien laisser passer. C'est typiquement avec de telles dépressions qu'arrivent jusqu'à nous des oiseaux marins. Mais il n'en était rien, demain peut-être... En dehors des aigrettes, les 5 Tadornes de Belon tenaient bien leur rang. L'occasion de rappeler que Pierre Belon* a décrit cet anatidé en 1555 dans son traité intitulé "L'Histoire de la nature des oyseaux avec leur description et naïfs portraicts retirez du naturel" dans lequel il décrit quelque 200 espèces dont son fameux tadorne. C'est Linné qui donna le nom de Tadorne de Belon en 1758. Images tirées des archives.
* Apothicaire, médecin, ethnologue, géographe et naturaliste français (1517-1565). Infos d'après "L'étymologie des noms d'oiseaux" de Cabard et Chauvet (Belin ed. 2003).
Lundi 18 novembre 2024
Voilà une journée comme on aimerait ne pas en voir souvent. Mais que faire lorsque l'on est en novembre, le mois le plus "noir" de l'année ? Faut-il juste attendre stoïquement comme le font les oiseaux ? Ce matin, un Cygne tuberculé était sur la route. Le troisième cette année que j'ai dû remettre dans l'eau avant qu'il ne risque de froisser la carrosserie d'une voiture... Avec la pluie et la circulation, je n'ai pas pris le temps de dialoguer. J'espère avoir choisi le bon étang 😇. D'ailleurs, c'est peut-être le même individu à chaque fois qui veut suivre l'envol de ses camarades alors que l'âge commence à peser. Rappelons qu'un cygne peut vivre entre 20 et 30 ans ! Les dernières années, ça doit tirer dur sur les articulations 😉. S'il y a une prochaine fois, je lui mettrai un coup de bombe colorante pour plumage, histoire de le reconnaître 😎. Il ne restait qu'un Grèbe à cou noir apparemment, plus les 5 Tadornes.
Dimanche 17 novembre 2024
Les feuilles peinent à quitter les branches qui les ont vues grandir et nombre d'arbres sont encore verts en cet automne gris et doux. Les Perruches à collier sont régulières autour des étangs depuis 2-3 ans comme elles le sont dans les vallées qui bordent le plateau. La première a été signalée sur le site de la DGA-EP en 2005 et progressivement, elles ont occupé les deux pourtours, surtout celui de la réserve. C'est une exotique envahissante qui niche dans les trous des arbres et dont on ne connaît pas l'impact sur les autres espèces cavicoles (oiseaux ou chauves-souris).
Quelques clichés récents dont ce daguet qui a traversé l'étang Neuf ce matin à la nage.
Samedi 16 novembre 2024
À signaler aujourd'hui (infos de divers observateurs) : 2 Grèbes à cou noir, 5 Tadornes de Belon, 33 Grandes Aigrettes (record annuel au dortoir), 1 Aigrette garzette, 1 Héron garde-bœufs et 5 Chevaliers culblancs. L'apparition du soleil cet après-midi a peut-être incité les artistes photographes à venir exprimer leur talent depuis la D446. Si je reçois d'autres images originales ce soir, je vous en ferai profiter.
PS. Il y aura des manifestations d'agriculteurs demain et la D446 pourrait être concernée...
Vendredi 15 novembre 2024
Caramba ! Gérer les problèmes de piles des pièges-photos m'a fait rater de peu le Milan royal observé par Christian et Thierry depuis la route. C'est la seconde mention de l'année. La précédente date d'avril. Rappelons que ce rapace n'est pas observé chaque année à Saclay. Sur l'eau, 2 Grèbes à cou noir, les 5 Tadornes de belon et 2 Canards siffleurs, plus les canards habituels. Les Grandes Aigrettes sont dispersées, souvent cachées dans les rigoles, mais les effectifs sont stables autour de 30 ind.
La Bécasse poursuit son séjour dans le sous-bois de la rive nord. L'hivernage est régulier sur cette rive. Ci-dessous en vidéo N&B depuis 2 pièges-photos placés à 2 angles différents. Elle est passée vers 7h30, mais la lumière n'est pas assez forte en sous-bois à cette heure-là pour que l'appareil passe en mode couleur comme la dernière fois.
NB. Pour ceux qui ne sont pas passés aujourd'hui, je signale que les travaux de la canalisation entre les 2 châteaux d'eau se sont déplacés au-delà du bord des étangs sur la route-digue (D446). Cette digue date d'avant le XVIIème siècle (premières cartes géographiques). Elle est sûrement trop fragile pour être creusée comme cela a été fait depuis le rond point de Viltain.
Jeudi 14 novembre 2024
Les effectifs de Fuligules milouins ont légèrement diminué, mais soyons prudents, on a l'habitude de les voir se déplacer vers l'anse sud-est de l'étang Neuf avant l'hiver. On vérifiera demain. Le pourcentage de mâles est proche de 75% comme souvent à cette époque. Étang Neuf qui s'anime de plus en plus comme les visiteurs attirés par un rayon de soleil ont pu le vérifier aujourd'hui. Bernaches, Cygnes, Foulques, Grèbes huppés et petits groupes de fuligules sont les acteurs de cette animation. Jean-Pierre a photographié une femelle de Milouin avec une selle nasale. C'est un mode de marquage des fuligules utilisé depuis une trentaine d'années afin de comprendre leurs déplacements. On lit le code 8K8. Je me renseigne sur l'origine du marquage. Le grèbe à cou noir était toujours présent. Maintenant, on vous dira quand il sera parti.
Mercredi 13 novembre 2024
Ce matin, une bande de Canards pilets très timides barbotait au milieu de l'étang Vieux. Comme ils bougeaient beaucoup, mes comptages variaient entre 22 et 24 ind. Est-ce un effectif record ? Non, car nous avons déjà eu bien mieux, mais en mars et non pas en novembre. Notons encore 5 Tadornes de Belon, le Grèbe à cou noir de ces derniers jours et une ribambelle de canards qui font la joie des petits et des grands. Pour ceux qui préfèrent de l'anatidé bien en chair, l'Oie cendrée et l'Ouette d'Égypte étaient encore visibles sur l'étang Neuf, côtoyant une centaine de Canadiennes. En portant un regard perçant vers les centaines de Mouettes rieuses, on découvrait (au moins) une Mélanocéphale. Il y a encore deux jeunes Grèbes huppés nourris par les adultes. Ils ont un mois environ !
Quelques images d'hier issues de l'envoi de Jean-Pierre. Peut-être d'autres envois ce soir...
Mardi 12 novembre 2024
Avec une forte motivation mâtinée d'abnégation, on pouvait dénombrer une trentaine de Grandes Aigrettes sous la pluie matinale. Effectif respectable me direz-vous, et vous auriez raison. Le Grèbe à cou noir est toujours présent. Comme on n'en a pas vu beaucoup cette année, il mérite d'être signalé pour les prochains visiteurs à l'observatoire*, histoire de "chercher Charlie" dans la population des flotteurs à plumes. On trouvait également 2 Tadornes de Belon et 2 Canards siffleurs. L'étang Neuf commence à s'animer en accueillant les cygnes, bernaches et foulques qui y trouvent le calme et le couvert. Fouillez quand même les roselières de ce côté-là car on n'est toujours pas à l'abri de l'apparition d'un Butor.
* L'accès est toujours délicat, mais il semble que la partie des travaux de ce tronçon se termine.
Lundi 11 novembre 2024
C'était plutôt cet après-midi qu'il fallait passer à Saclay, mais la circulation automobile était encore plus intense que ce matin... Que noter aujourd'hui ? Une Oie cendrée et une Ouette arrivées avec des Bernaches (dont les effectifs sont remontés à 70), le Grèbe à cou noir de ces 2 derniers jours, 2 Canards siffleurs perdus dans la foule des Milouins et Souchets et 3 Chevaliers culblancs. Même si on est loin des effectifs de Grandes Aigrettes d'octobre-novembre 2018 (avec un maximum de 66 ind. du 26 au 28 octobre !), on reste sur une vingtaine depuis quelques jours, bien dispersées entre les rigoles, les champs labourés et les vasières. On voit des vols de Vanneaux huppés depuis la semaine dernière. Les Pluviers dorés ne devraient pas tarder avec ce vent du Nord annoncé.
Du coup, vous avez droit à un festival de vidéos et de photos de notre élégante, notamment en toilette et en mode "peinture blanche au pistolet".
Dimanche 10 novembre 2024
Le Grèbe à cou noir était sur l'étang Vieux ce matin. La Bécasse des bois est apparue les 5 et 6 novembre, là où on la voit presque chaque hiver et, de plus cette année, elle est venue de jour. C'est la première fois qu'elle nous fait des visites diurnes. La vidéo ci-dessous regroupe ses 2 apparitions dont l'une vers 17h et l'autre vers 9h. Les effectifs d'aigrettes, de canards et autres oiseaux d'eau sont stables.
En plus de la vidéo, quelques images de Grèbe huppé en torsion du cou, récentes ou retrouvées dans les archives .
Samedi 9 novembre 2024
Les grandes vasières accueillent seulement 2 Chevaliers culblancs. Ce n'est pas étonnant à cette époque, car le "gros" des troupes de limicoles est déjà passé, malheureusement sans trouver de quoi se poser. Ils peuvent hiverner et on doit s'en contenter avant qu'un hypothétique échassier marin, poussé par des vents favorables, ne vienne s'échouer à Saclay. Par contre, une première Bécasse des bois est déjà arrivée rive nord. Peut-être des images demain si elle est passée plus longtemps dans le champ d'un second appareil mieux disposé. Jean-Pierre m'a signalé un Grèbe à cou noir sur l'étang Neuf (photo). L'ambiance qui règne depuis 15 jours sur le plateau de Saclay est mise en images ci-dessous. Et encore, c'est après la levée du brouillard en début d'après-midi...
Vendredi 8 novembre 2024
Les rares visiteurs des étangs de Saclay ont dû remarquer la disparition d'une grande partie des Foulques et des Bernaches du Canada présentes en septembre-octobre. Il y a un mois, l'étang Vieux était "couvert" d'un millier de Foulques, il en reste à peine 200. Quant aux Bernaches, elles allaient et venaient par centaines depuis les champs voisins dans une cacophonie qui n'est pas à leur avantage ; il en reste une trentaine. On peut supposer, sans partir sur des hypothèses hasardeuses, que les ressources alimentaires sont la cause de cette disparition. Les Bernaches ont épuisé celles des champs qui sont à présent labourés et bientôt ensemencés. Quant aux Foulques, après les végétaux aquatiques, leur gourmandise de l'automne, elles feront la chasse aux écrevisses. Encore faut-il que la reproduction de ces crustacés ait été bonne. On n'en a aucune idée avant de les voir émerger dans le bec de ces fins gourmets.
Jeudi 7 novembre 2024
Enfin, des Perdrix grises ! Elles sont devenues rares sur le plateau de Saclay et encore plus dans le secteur des étangs. Ce matin, leur comportement farouche indiquait des individus sauvages. Les Perdrix rouges qui sont relâchées en hiver comme gibier sont très confiantes et on évite de rouler dessus. Elles sont plus colorées, mais aucune recette n'indique laquelle est la meilleure. La Rouge a une saveur plus forte et aromatique que la Grise paraît-il 👨🍳. Dans l'ordre des Galliformes, on classe perdrix et faisans dans la famille des phasianidés. Doit-on les placer avant ou après les anatidés dans les listes ? Ça change tous les ans ou presque... Beaucoup de Mouettes rieuses dans les champs (période des labours) et sur l'eau. Des envols spontanés des mouettes ont été provoqués par un grand rapace que je n'ai pas pu fixer dans les jumelles.
Quelques images des espèces précitées (issues des archives).
NB. Info pour les visiteurs à l'observatoire : toujours la galère pour y accéder. Je vous préviendrai quand le passage sera ouvert.
Mercredi 6 novembre 2024
On voit des Goélands passer ici ou là, sur les étangs et dans les terres labourées. On retrouve surtout des Goélands leucophées, mais également des Goélands bruns. J'évoque rarement ces espèces dont le ramage et le plumage n'ont pas le succès qu'ils mériteraient, et je pense que la majorité des lecteurs ne le regrettent pas 😉. Les laridés sont encore des sujets d'études en ce qui concerne leurs mues, leurs déplacements et leurs vocalises.
Il y a au moins 15 Grandes Aigrettes, mais il est difficile de les dénombrer depuis la route. Nombre d'entre elles se nourrissent dans les champs et dans les rigoles qui sont redevenues des ruisselets calmes et ombragés.
En images animées issues d'un seul piège-vidéos, une Hulotte et les interactions des Grandes Aigrettes.
Mardi 5 novembre 2024
Ce matin, visibilité réduite à 200 m. Grâce au vent de secteur est, un doux parfum de café fraîchement torréfié arrivait de la brûlerie locale. Levée du brouillard en début d'après-midi. Comme l'accès du chemin nord était bloqué par les travaux, il fallait affronter les pistes par Viltain. Un doux parfum de lisier en cours d'épandage flottait dans l'air. "Un parfum enivrant à donner des vertiges !"*.
Sinon, dans un élan généreux vers l'évaluation de la biodiversité, j'ai compté les Milouins 😇 : 180 quand même ! Bel effectif en regard de certains mois de novembre d'années récentes. Les grandes eaux d'octobre finissent par se retirer laissant apparaître des vasières timides mais prometteuses.
* Ce vers est tiré du poème de François Fabié (1846-1928) : Les genêts. Vous le trouverez sur le Net. Un lien pour faciliter :
Lundi 4 novembre 2024
Enfin la lumière fut et nous l'avons bel et bien appréciée. Il restait 7 Nettes dont 3 mâles. Apparemment, les 3 autres mâles ont sniffé de la poudre... d'escampette avant de partir dans un état pas très... net. Hier, je n'ai pas donné les effectifs de canards de surface. Les voici, pour les plus communs : 125 Sarcelles d'hiver, 140 Souchets, 50 Chipeaux et 40 Colverts. Ils sont bien répartis sur l'ensemble de l'étang Vieux, mais il y a eu quelques échanges entre les 2 étangs comme on le constate chaque année à cette époque. Les Cygnes qui étaient cantonnés sur l'étang Neuf ont traversé vers le Vieux et quelques Souchets ont pris le chemin inverse.
Dimanche 3 novembre 2024
Ce matin, malgré la grisaille qui règne depuis si longtemps, nous avons apprécié l'apparition de 8 Nettes rousses (peut-être 9 d'ailleurs) dont 6 mâles en plumage nuptial. Cette espèce est régulière à Saclay depuis 4 ans seulement. On espère même qu'elle niche prochainement puisqu'un couple séjourne au printemps depuis 3 ans. Les conditions ne doivent pas être encore réunies... L'effectif d'aujourd'hui est remarquable. On en connaît seulement 2 supérieurs : 10 (7 mâles) le 23 février 2005 et 12 le 16 septembre 2015 (femelles et/ou jeunes). L'histogramme ci-dessous traduit la présence de la Nette rousse depuis 10 ans à Saclay.
Parmi les photos du jour, 2 photos de flou cinétique (Cygne tuberculé et Grand Cormoran) par Jean-Pierre. Ceux qui sont passionnés par la photo savent que c'est un exercice de haute voltige.
Samedi 2 novembre 2024
Un Balbuzard avec une proie a été vu par François ce matin (peut-être le même qu'hier). Il volait au-dessus du champ de la Croix Constance. Si vous passez vers Saclay, vous avez remarqué les travaux dans ce champ qui progressent rapidement. C'est la réfection des canalisations de drainage. L'entreprise travaille à "drain d'enfer" 🤭. Sinon, le comptage des fuligules a donné 160 Milouins mais seulement 12 Morillons. On précisera demain les effectifs de Sarcelles, Souchets et Chipeaux.
Quelques vidéos, dont une nouvelle très courte de Belette (piège-vidéo), des canards plongeurs et de surface et une Grande Aigrette pour ceux qui ne viennent pas aux étangs, mais qui aiment voir les oiseaux bouger.
Vendredi 1er novembre 2024
Brouillard et grisaille, quand allez-vous laisser entrer le soleil (Let the Sunshine in 🎼 😉) ? Heureusement, pour la relève des pièges-vidéos, il n'est point besoin de voir loin. Il suffit juste de retrouver son chemin dans les ronces humides. Les sangliers se comportent toujours comme s'il étaient chez eux 😏. En passant au large de l'îlot sud, que vois-je ? Un Balbuzard* perché sur l'arbre mort que dame Nature lui a préservé dans sa grande bonté. Sans boitier et téléobjectif, difficile de le "fixer sur la pellicule". Vous aurez seulement un cliché au smartphone et vous imaginerez que le point noir au sommet c'est lui. Sinon, toujours 6 ou 7 Grandes Aigrettes et 2 Garzettes, sans compter les canards qu'il est difficile de dénombrer. Mais avant-hier, déjà 120 Milouins minimum.
* Il faisait partie de la liste du 24/10.
Jeudi 31 octobre 2024
Le niveau continue de baisser, découvrant une végétation bien trempée mais avec une légère couche hydrophobe en surface de l'eau. Serait-ce le résultat d'une perte inopinée d'un hydrocarbure fossile ? À suivre. Une Bécassine sourde a eu le bon goût de venir se poser sur la vasière naissante, pour s'en échapper en silence vers une autre rive à mon approche. Mes plates excuses ne l'ont pas fait revenir.
On retiendra de ce mois d'octobre, la Cigogne noire, l'Ibis falcinelle et le nouveau passage de l'Autour. Heureusement qu'il y a eu cette Sourde pour relever le niveau des limicoles ! Comment leur en vouloir alors que les conditions d'hébergement n'étaient pas à la hauteur de leurs attentes.
Il n'y a pas beaucoup de hérons blancs, mais un petit malin profite de la fête celtique pour en perturber les comptages. Sa fourberie moqueuse va même jusqu'à se loger dans les champignons du bois mort (de circonstance !)
Mercredi 30 octobre 2024
Comme il faisait encore bien gris ce matin, c'était l'occasion d'aller sur l'étang Neuf pour voir l'évolution de la végétation là où ont eu lieu les travaux de limitation des saules. La comparaison des photos ci-dessous vous montre le milieu le 13 juin 2024 et ce 30 octobre. La végétation s'est développée comme on le souhaitait avec une belle phragmitaie encore inondée. Aucun Bruant des roseaux détecté, même sur l'étang Vieux. Ça commence à devenir inquiétant... La recherche de la Mésange huppée était l'autre but de cette courte visite sur l'étang Neuf (il y a des conifères en bordure de la DGA et de la SODEXTRA). J'ai réduit mes ambitions au niveau des oiseaux rares 😎. Cette espèce est difficile à trouver chaque année aux abords des étangs alors qu'elle est moins rare dans les vallées qui bordent le plateau. Aucune détectée ! Mais il reste 2 mois pour l'ajouter à la liste 2024.
En images, des photos des 5 espèces de mésanges issues des archives. Aussi rare que la Huppée, la Noire a été trouvée en mars.
Mardi 29 octobre 2024
Contrairement aux prévisions météo, le gris a dominé toute la journée (photo vers 10h). Passage de pinsons, avec beaucoup de P. des arbres et quelques P. du Nord. Les 4 espèces de grives se sont exprimées. Ainsi, la Litorne débarque sur notre région, un peu en retard sur la Mauvis.
Ci-dessous, ces 4 grives en photos des archives (à identifier pour les débutants 😉). Pour ceux qui préfèrent les canards, quelques clichés issus des archives également. Les nouveautés sont encore en attente...
Lundi 28 octobre 2024
On voit déjà poindre la fin d'octobre et l'espoir d'un mois de novembre "historique" trotte dans nos têtes. D'ailleurs, que peut-on espérer en ce mois le plus gris de l'année ? Le Butor bien sûr, les oies "grises", ça va de soi (cendrées, rieuses, de taïga, à bec court), des rapaces (ceux évoqués le 24/10), sans oublier les canards nordiques (garrot, harles). Si les eaux poursuivent leur décrue, une Spatule peut choisir de fêter son anniversaire dans les quartiers chauds de la réserve 😉. Remotivons-nous pour observer et dénicher des non-nicheurs en migration ! Certes, les travaux et la grisaille matinale ne sont pas favorables, mais la lumière sera de la partie passé midi.
Quelques images d'oies grises issues des archives.
Dimanche 27 octobre 2024
Ne trouvez-vous pas impressionnantes les pattes arrières du lièvre ? Il tient son avenir entre ces puissants membres, que ce soit pour parader ou fuir. Quand on appartient à l'ordre des lagomorphes (4 incisives), on est fier de ne plus être rangé avec les rongeurs (2 incisives) dans l'arbre phylogénétique. Il ne faut pas mélanger les porteurs d'incisives qui poussent à l'infini. Que ceux qui ne voient en lui qu'un potentiel civet admirent les contorsions de la toilette dominicale de canards .
Clip du lièvre issu d'un piège-vidéo. Les canards c'était ce matin, grâce à François. Sinon, rien de nouveau sous le ciel de Saclay.
Samedi 26 octobre 2024
L'après-midi fut claire après une matinée tout en nuances de gris (photos ci-dessous). Quelques cris de Pinsons du Nord, nos premiers de l'année. Comme le niveau baisse lentement mais sûrement, les Grandes Aigrettes et les Hérons cendrés reviennent chasser sur les abords de l'étang Vieux. Les Sarcelles d'hiver et les Souchets en sont fort aise.
Quelques images qui datent des derniers jours plus lumineux (sauf pour le gris de ce matin). Les canards sont faciles à photographier depuis la route ! Mais les travaux avancent sur la D446 et bientôt l'accès au bord de l'étang Vieux risque de ne plus être possible pour quelques semaines. Quant au stationnement, espérons qu'il soit encore possible...
Vendredi 25 octobre 2024
Encore quelques cris de Grosbecs dans le sous-bois de la rive ouest. Il y en avait au moins trois. Ce n'est pas courant. Assistons-nous à l'une de ces invasions exceptionnelles dont cette espèce a le secret ? Sinon, un Pic épeichette qui tambourinait sauvagement sur un arbre sec. C'est la seconde mention 2024 seulement ! Les enregistrements montrent des séquences de 15 à 30 impacts par seconde (voir les sonagrammes). Bonjour la vibration du cerveau ! Même s'il possède un os cervical qui amortit les vibrations, il mérite notre admiration (comme les autres pics tambourineurs d'ailleurs).
NB. Le niveau d'eau encore très haut a épargné les sangliers et la battue qui devait avoir lieu ce matin a été reportée au 29 novembre.
Jeudi 24 octobre 2025
Quels sont les rapaces que l'on peut voir en automne ? Le Balbuzard est encore possible, mais les données deviennent très rares dans notre région. Il y a les "sédentaires", c'est-à-dire ceux que l'on voit toute l'année sans que l'on sache s'il s'agit des mêmes individus : Buse variable, Épervier, Faucon crécerelle. Un passage de Busard des roseaux ou de B. Saint-Martin peut encore se produire en novembre et même en hiver. Les plus rares, espérés dans les semaines qui viennent, restent l'Autour des palombes (il y en a un qui traîne dans les parages), le Milan royal (nous avons 7 mentions seulement !) ou le Faucon émerillon (noté presque chaque année). Évidemment, on a toujours l'espoir qu'un Pygargue à queue blanche ait le bon goût de passer nous faire une amicale visite. On dispose d'une seule mention à Saclay : un le 1er février 1976 (et je l'ai malheureusement raté, faute de WhatsApp à cette époque 😏).
Quelques images de rapaces, récentes et/ou des archives.
Mercredi 23 octobre 2024
Beau lever de soleil sur les brumes matinales. Recherche des passereaux en matinée, car c'est dans cette seconde moitié d'octobre qu'ils sont les plus mobiles et, comme le soleil était de la partie, un petit chant, ou simplement un petit cri, peut être révélateur de leur présence. Effectivement, sur les abords de l'étang Vieux, en plus des Grives mauvis déjà citées, Pic mar, Pic épeiche, Fauvette à tête noire, les 2 roitelets, Gros-bec, Verdier, Bouvreuil, Tarin des aulnes...
Cherchons les passereaux avec les jumelles et/ou MERLIN 😉
Mardi 22 octobre 2024
Déjà un mois d'automne, mais la douceur ne donne pas l'impression d'une migration qui bat son plein. Chacun se déplace vers le sud, sans se presser, en écoutant pousser les nouvelles plumes, tout en profitant des insectes toujours actifs. Les Cygnes muets (tuberculés) ont choisi l'étang Neuf pour émettre quelques cris de trompette enrouée. Entre 30 et 55 selon les jours, avec 3 jeunes capables de voler. Du coup, on ne sait pas s'ils sont nés à Saclay. Je confirme le départ de l'Ibis dimanche.
Quelques espèces communes grâce à Jean-Pierre.
Lundi 21 octobre 2024
Belle troupe de Grandes Aigrettes et de Hérons garde-bœufs dans le champ de la Croix Constance ce matin, mais pas d'Ibis visible. On le cherchera encore demain pour confirmer son départ. Les mares dans les champs se réduisent, mais restent à surveiller, car elles sont attractives pour les migrateurs en quête de vasières que l'étang Vieux ne peut toujours pas leur offrir.
Quant aux canards, vous apprécierez de les voir de plus en plus colorés.
Peut-être des photos originales ce soir, mais rien de certain. La guilde des photographes les plus fidèles ne l'est justement pas ces jours-ci. Compte-tenu des sujets disponibles, on peut les comprendre.