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Mardi 16 avril 2024

Malgré les giboulées, les Rousserolles effarvattes sont bien arrivées. Il reste nombre de migrateurs à venir, mais ils patientent dans la moitié sud du pays en attendant des jours meilleurs. Sur la vasière ouest, 4 Chevaliers guignettes et 2 Ch. culblancs. Sur l'eau, encore 2 Tadornes de Belon et 4 Nettes rousses. Les premiers jeunes Hérons cendrés volant posent un regard perplexe sur le monde qu'ils découvrent.

Quelques images récentes.

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Lundi 15 avril 2024

On connaît l'aversion proverbiale du Pourpré à se faire retrousser les caudales par le moindre zéphyr, alors vous imaginez un noroît de bonne brise à grand frais... S'il n'a pas été revu aujourd'hui, c'est qu'il était planqué dans les phragmites ou bien parti dans la nuit après s'être informé des prévisions météo. Les 3 espèces d'hirondelles et le Martinet se contentaient de suivre les insectes au gré des averses. Seule nouveauté, une Ouette d'Égypte. Il n'y a pas de quoi pavoiser, mais classée en catégorie C, elle a droit à sa place dans la liste annuelle.

Quelques images de qualité grâce à Jean-Pierre et Suzanne.

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Dimanche 14 avril 2024

Finalement, le Héron pourpré est resté pour le week-end. Il a été observé ce matin et cet après-midi. Encore fallait-il avoir la patience d'attendre qu'il sorte de la roselière nord. On connaît sa timidité proverbiale. Aucune photo montrable compte-tenu de la distance. Par contre, les Échasses ont poursuivi leur périple. Frédéric a signalé 5 Sarcelles d'été en vol en matinée. Sinon, les classiques du moment : Tadornes de Belon, Nettes rousses et les 2 espèces d'aigrettes. On entre dans la période la plus "sexy" sur le plan ornitho : de mi-avril au 10 mai. Ce sont les jours qui nous apportent le plus de raretés dans l'année. Mais les insectes seront également à l'honneur.

Deux illustrations seulement, dont ce Petit Gravelot, tel qu'on peut en voir ces jours-ci sur les mares dans les champs aux abords de la réserve. Ceux qui vont à l'observatoire ont remarqué que le radeau des sternes penche. Soit, c'est dû au poids de la Bernache, soit c'est la conséquence du niveau très haut et d'un problème sur une des attaches. Probablement la seconde raison, pour ne pas stigmatiser la bernache 😏

PS. un Balbuzard signalé par Julien ce soir (phot en digi) ! Faut vraiment que Julien vienne tous les soirs 😇

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Samedi 13 avril 2024

Passage éclair dans l'après-midi faute de dispo en matinée. Bonne idée car il y avait 6 Échasses blanches sur l'étang Vieux ! Curieux qu'elles n'aient pas été signalées ce matin. Soit elles sont arrivées tard, soit aucun observateur n'est passé. Est-ce que 6 est un effectif important ? La réponse est oui, car on n'a jamais eu plus de 7 ensemble (juin 2023). Cette porteuse de grandes pattes rouges est observée chaque année à Saclay et même plusieurs fois certains printemps. Donc, on devrait la revoir et peut-être dès demain si le gîte et le couvert lui conviennent pour la nuit.

Avec cette météo estivale, on aurait dû voir un Faucon hobereau, mais comme les Odonates n'ont pas émergé (sauf ce premier I. elegans envoyé par François), il faut attendre encore 8-10 jours. Les Sarcelles d'été et Bergeronnettes printanières restent invisibles.

Seules illustrations originales, les Échasses à diverses focales du zoom. Notez qu'il y avait une seule femelle avec 5 mâles. Jusqu'où vont-ils convoler ? Elles sont déjà bien au nord en regard de leur aire de nidification. La côte normande peut être leur destination.

PS. Julien m'a signalé un Héron pourpré sur la rive nord de l'étang Vieux vers 18h ! Faible espoir de le revoir demain (le Pourpré 😉).

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I. elegans FH 13avril24.jpg
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Vendredi 12 avril 2024

Le niveau d'eau a baissé suffisamment pour offrir aux migrateurs une aire de repos et de restauration rapide le long de l'autoroute de l'amour qui les conduira vers un avenir idyllique aux confins des toundras arctiques 😉. Ce matin, 5 Aigrettes garzettes faisaient tourner leur plume nucale avec un air de "parce que je le vaux bien". Deux couples de Nettes pataugeaient sur l'étang Vieux, tandis qu'un mâle seul attendait sa dulcinée sur le Neuf. À part ça, les Pierregarins montrent qu'elles ont l'intention de se reproduire et les nouveaux-nés hérons ou cormorans réclament bruyamment leurs vitamines.

Dans les illustrations, comparaison de l'îlot sud en 2018, 2020 et 2024, pour mieux comprendre pourquoi les cormorans en sont partis. Du coup, 4 couples de H. cendrés s'y sont installés. Juste retour, car ils avaient été les premiers à squatter l'îlot en 2001. La mode chez les jeunes Foulques : crane chauve et nuque longue (genre Michel Blanc des années 1980 😎).

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Jeudi 11 avril 2024

Ce matin, une douzaine de Hérons garde-bœufs dans la colonie mixte de Hérons cendrés et Grands Cormorans. Ils étaient partis vers 11h, mais non visibles tout au moins à Viltain. J'aurai l'effectif précis ce soir car l'activité perso du jour était consacrée aux relevés des pièges-photos. Sans chercher, on pouvait voir les 4 Tadornes du moment, 3 Grandes Aigrettes et 2 Chevaliers culblancs. S'il y a eu un scoop en journée, j'en ferai part ce soir.

Pour en terminer avec ce survol des allochtones à Saclay, évoquons les mammifères. On pense tout de suite au Ragondin (Myocastor coypus). Il est originaire d'Amérique du Sud et a été importé pour l'exploitation de sa fourrure. C'est un exotique envahissant et perturbant pour la biocénose dans son ensemble. On connait ses capacités à détruire les couvées et à fragiliser les berges lorsqu'il creuse des terriers. Cependant, nous n'avons aucune donnée quantitative à Saclay pour évaluer son impact sur la faune. Il pourrait être la proie du Renard, mais avec ses grandes dents orange, c'est un redoutable adversaire. À moins d'en croiser un affaibli ou un jeune, maître goupil ne se risque pas à le provoquer.

Enfin, on a signalé le Rat musqué (Ondatra zibethicus) aux étangs, mais je ne dispose pas de photos dans les archives. Originaire d'Amérique du Nord, il a été introduit en Europe pour sa fourrure bon marché également. On le trouve plutôt sur les cours d'eau que dans les étangs. Rappelons qu'il est 2 fois plus petit que le Ragondin et 5 fois plus léger. Sa queue est aplatie. Si quelqu'un a des photos faites à Saclay, je suis preneur.

Dans les illustrations, Ragondin sur la glace pour vous rafraîchir...

PS. Pas de scoop ce soir, mais 15 HGB (donc une grosse douzaine 😉) et 2 couples de Sarcelles d'été (enfin !).

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SPG JPN 9avril24.jpg
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Mercredi 10 avril 2024

Apparemment les nouvelles espèces du printemps se présentent un jour sur deux. On verra si cette "règle" se vérifie dans les prochains jours et demain précisément. Après la "tombée" d'hirondelles et de martinets d'hier, on n'en voyait aucune, ce matin tout au moins. Pour ces voiliers au long cours, quelques superbes images par Suzanne et Jean-Pierre. Sinon, les comptages d'hier des colonies de Grands Cormorans et de Hérons cendrés par drone ont permis d'affiner les effectifs de mars. Remarquez de nouveau la différence de "blanchiment" des nids par les cormorans et les hérons. Faut dire que leur régime alimentaire n'est pas le même et que les cormorans ont tendance à "en mettre partout".

Dans les illustrations complémentaires aux hirondelles et martinet, vision aérienne d'une partie des colonies puis de l'ensemble des 2 étangs tel que vous le verriez si vous étiez un migrateur venu du sud-ouest. Toujours pour ceux qui ne peuvent pas se déplacer, chants de Rossignol, de Coucou et d'autres espèces communes captés ce matin au smartphone. Le Coucou en photo est celui qui chantait (haut perché) sur la bande son ci-dessous.

PS. Vous avez le bonjour de Sébastien depuis le Népal. Il voit d'autres espèces très colorées, mais tout de même la Huppe !

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Mardi 9 avril 2024

Beaucoup d'Hirondelles de fenêtre en matinée, peut-être même celles qui nichent sur le site de la DGA-EP. Par contre, l'arrivage des Rivages était discret. Un Martinet noir était présent dans la bande des gobeurs d'insectes, avec une semaine d'avance par rapport aux 5 dernières années. Un couple de Tadornes de Belon sur l'étang Vieux. Une Guifette moustac a été signalée sur l'étang Neuf. Le couple de Milans noirs hennit le matin et patrouille au-dessus des champs l'après-midi. On peut voir quelques Goélands bruns posés tristement au bord des mares. Ou alors, ils cachent bien leur joie.

Pour en terminer avec les oiseaux allochtones de catégorie C que l'on trouve régulièrement à Saclay, citons en vrac :

- Faisan de Colchide. C'est un vieil exotique d'élevage qui sert seulement de cible pour les tirailleurs et de plat du dimanche pour les prédateurs.

- Canard mandarin. Évadé des parcs animaliers et des collections privées. Son seul intérêt : le plumage multicolore du mâle.

- Perruche à collier. Ses effectifs restent modestes en regard de ceux des vallées qui entourent le plateau. Elle ne niche pas aux abords des étangs, dont les arbres des pourtours ne présentent pas de cavités adaptées à sa reproduction (elle aime les platanes). En conséquence, elle n'impacte pas les autres espèces cavicoles (oiseaux ou chiroptères).

Ces 3 espèces ne présentent donc pas de danger pour les autochtones. Enfin, compte-tenu de nos connaissances actuelles...

D'autres exotiques de catégorie C sont apparus à l'unité comme l'Érismature rousse ou l'Ibis sacré, par exemple. Vous les retrouverez dans le tableau synthétique. On pourrait en dire long sur ces deux-là, mais ça ne concerne pas Saclay.

Sinon, bien sûr, plusieurs espèces de catégorie E (échappés de captivité) ont été parfois été signalées comme l'Oie à tête barrée (présente ces temps-ci), la Sarcelle à collier, le Pilet des Bahamas, le Pélican gris, le Perroquet youyou ou le Serin du Mozambique. Mais s'ils n'ont aucun intérêt pour la diversité biologique de la réserve, on note tout de même leurs apparitions au cas où leurs effectifs atteindraient les critères de la catégorie C.

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Foulque KB 8avril24.jpg
Goel brun 9avril24_1.jpg

Lundi 8 avril 2024

Citons l'observation (frustrante, car trop courte) d'une Huppe fasciée côté étang Vieux. On la voit "au petit bonheur" à Saclay (sur l'un ou l'autre étang) une année sur 3 environ. Les abords des plans d'eau ne sont pas les lieux privilégiés de ce superbe migrateur. Rappelons que la Huppe niche en Île-de-France (10-20 couples) dans les forêts de Rambouillet et de Fontainebleau. C'est donc là qu'il faut aller la chercher si on veut avoir une bonne chance de la voir. Signalons également les premières Bergeronnettes printanières vers les colzas. Dans les prochains jours, on peut espérer les Traquets motteux dans les champs. Quant à la Sarcelle d'été, elle se fait toujours désirer.

Pour en revenir à nos allochtones, tout en se limitant à la catégorie C de la Liste de Oiseaux de France, citons l'Ouette d'Égypte. Elle n'est d'ailleurs pas spécifique de ce pays, puisqu'on la trouve un peu partout en Afrique. À Saclay, ses effectifs se limitent à 2-3 ind. qui accompagnent les Bernaches du Canada et leur impact sur les autres espèces est considéré comme nul.

Seules illustrations, une Huppe de 2016 et une de 2020 (les 2 sur l'étang Vieux). Les seules fois où elles se sont laissé photographier en 50 ans !

PS. Adrien a signalé la première Rousserolle effarvatte. Près de 15 jours d'avance par rapport à la date classique à Saclay. C'est peut-être la première francilienne pour 2024 !

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Dimanche 7 avril 2024

Alors que nous espérions des guifettes avec Adrien vers 11h, elles sont apparues à Christian vers 12h. De plus, avec un effectif remarquable de 12 individus ! En avril, il faudrait camper à Saclay pour ne rien rater 😏. Comme on connaît les Moustacs et leur mauvaise habitude à séjourner une heure maximum, il fallait réagir vite. Heureusement, elles sont restées assez longtemps pour être admirées lorsqu'elles voletaient avec les Pierregarins. Elles sont passées d'un étang à l'autre, restant plus souvent sur le Neuf. À 13h15, Julien les a vues partir plein ouest. La question que vous n'osez pas me poser : est-ce un effectif record ? Je vais quand même vous donner la réponse. Eh bien non, il y en a eu 24 en mai 1958 (enfin, c'est ce que disent les archives). Depuis, on plafonnait à 6 ind. max (sauf 9 en juin 1980). Une troupe de 12 est donc notre plus bel effectif depuis 66 ans !

La seconde espèce à noter aujourd'hui, mais moins rare, est un premier Chevalier guignette. On le sait peu exigeant sur la surface de vasières. Ça tombe bien 😢.

Demain, on poursuivra sur les oiseaux allochtones de catégorie C. On terminera le chapitre des espèces exogènes invasives (ou pas) d'ici la fin de la semaine avec les mammifères.

Pas d'illustrations en images (sauf arrivée impromptue en soirée), mais ambiance sonore capturée ce matin au smartphone (1min30) destinée à ceux qui ont dû rester chez eux*. Vous devriez reconnaître : Pouillot véloce, Coucou, Troglodyte, Colvert, Bernache, Rougegorge, Grimpereau des jardins, Corneille, Fauvette à tête noire, Bouscarle de Cetti, Mésange chabonnière. Merlin peut vous aider à l'occasion...

* évidemment, il y a le bruit de fond du plateau de Saclay, sinon, ça ne ferait pas "pris sur le vif"...

Ambiance 7avril24PLM
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Samedi 6 avril 2024

Il y a des jours avec nouveautés et des jours sans. Peut-être faisait-il trop beau. Du coup, "revenons à nos moutons" ou plutôt aux espèces allochtones.

La Bernache du Canada a été introduite en France dans les années 1960-70. C'est probablement à partir du parc de Saint-Quentin-en-Yvelines qu'elle s'est propagée dans toute l'Île-de-France. Comme le montre la figure ci-dessous (comptages de mi-janvier), ses effectifs augmentent régulièrement. Ainsi, notre région accueille la moitié de la population nationale ! À Saclay, leur nombre varie d'environ 50 ind. au printemps à 500-600 en automne. C'est lors de la moisson des maïs (notamment) qu'elles arrivent de plusieurs départements franciliens*. En hiver, ces visiteuses intéressées disparaissent, et ne restent que les "locales".

Le premier cas de reproduction à Saclay a eu lieu sur l'étang Vieux en 1988 (3 juvéniles). De nos jours, 2 ou 3 couples élèvent entre 20 et 30 jeunes. Mais tous ne vont pas jusqu'au stade adulte. Qu'en est-il de l'impact de cet allochtone sur l'environnement sur le plateau de Saclay ? Si l'on fait abstraction de leurs pâturages dans les culture de blé d'hiver**, on peut citer leur installation sur les plate-formes qui ont été aménagées pour les Sternes pierregarins sur nos étangs. On a abandonné l'idée de les chasser car un seul couple s'installe près des sternes. Souvent les œufs n'éclosent pas et on en sait peu (voire rien) sur la relation bernache-sterne. Certes, elles occupent la place de 3-4 couples de sternes, mais en contre-partie, elles peuvent "protéger" le site des prédateurs. Enfin, si leurs œufs éclosent, les sternes n'ont pas fini leur période de reproduction et la bernache couveuse quitte la plate-forme dès fin mai.

En illustration, un peu de canadiennes tout de même. Il y en a même qui régulent la circulation automobile sur le RD 446 ! Petite vidéo des 4 Nettes qui s'enfilent de la douce mousse sur l'étang neuf et quelques espèces communes dont on ne se lasse jamais.

* Preuves par le baguage de certaines d'entre elles dans le cadre des programmes de protection des aérodromes.

** localement, les populations sont régulées en IDF, soit par tirs, soit par destruction des œufs, compte tenu de la pollution des plans d'eau de baignades par les fientes.

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Vendredi 5 avril 2024

Trois espèces nouvelles pour 2024 aujourd'hui : Avocette élégante, Milan royal et Fauvette grisette. Réglons le cas de la Grisette. Elle est dans les temps, à défaut d'être dans l'étang. En 2023, la première a été signalée le 31 mars. Les Avocettes (toujours à la pointe de l'élégance) étaient 4 (7 le 9 avril 2023 !). Elles ont tourné pendant plus d'une demi heure entre le Vieux et le Neuf, sans se poser sur l'eau (rappelons qu'elles nagent très bien pour des limicoles). Mais elles cherchaient peut-être des eaux transparentes. Raté à Saclay, vu les alluvions qui arrivent encore par les rigoles !  Non revues en fin de matinée. Quant au Milan royal, il a été signalé de passage dans l'après-midi par Jean-Pierre.

Dans les infos diverses : les Sternes sont installées sur le radeau. Les vaches sont dans les pâtures à Viltain, donc surveillons si elles attirent les H. garde-bœufs. Enfin, il reste 4 Grandes Aigrettes et les 4 Nettes rousses.

Compte-tenu de l'actualité plus riche, on parlera de la Bernache du Canada demain comme espèce allochtone.

Dans les illustrations (provisoires à 18h30), voici 2 photos des avocettes (de qualité moyenne car prises de loin sous la pluie). J'ajoute celles du Milan royal par JP, plus une sterne blessée (probablement par un prédateur qui l'a parasitée pour lui faire lâcher sa proie), mais qui vole bien

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Jeudi 4 avril 2024

Deux passages éclairs sur la route entre les 2 étangs, un sous la pluie battante et un dans le vent, mais avec du soleil tout de même. Seules observations : une quinzaine de Sternes pierregarins et les 4 Nettes rousses, le tout sur l'étang Neuf.

Le Cygne tuberculé est originaire des zones sibériennes d'Eurasie. Il a été introduit en France au XVIème siècle comme oiseau d'ornement dans les parcs des châteaux. C'est une espèce sédentaire. Ses populations sont dénombrées en hiver lors des comptages de mi-janvier. Comme le montre la figure 1, leur nombre a brutalement augmenté dans notre région entre 2000 et 2010 à la faveur de la végétalisation des anciennes sablières (notamment en Seine-et-Marne), ce qui a facilité la nidification. Les effectifs hivernaux à Saclay sont très variables (figure 2). Mais c'est en automne qu'ils augmentent pour atteindre 45-50 individus depuis quelques années. Lorsque le printemps arrive, la plus grande partie des cygnes disparait. Il en reste une douzaine et seuls 2 ou 3 couples nichent. On a observé des couvées de 8 jeunes, mais un ou deux seulement arrivent à l'état adulte (maladies et prédations). Ainsi, même si on ne peut quantifier l'impact de cette espèce sur les autres oiseaux d'eau, on suppose qu'elle doit être négligeable. Leurs parades et leurs conflits spectaculaires sont l'objet de nombreux clichés. Les seuls conflits interspécifiques constatés le sont avec des Bernaches du Canada ou avec le Cygne noir avant qu'il ne disparaisse de nos plans d'eau.

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Mercredi 3 avril 2024

Seul le Coucou matinal nous donnait l'impression de printemps. Une partie de la colonie (historique) des Hérons cendrés s'est effondrée dans la nuit. La photo ci-dessous montre la cassure dans la boule de saules. Une photo aérienne nous donnera un état des lieux la semaine prochaine.

Dans notre série, les espèces allochtones, on en arrive aux oiseaux. Et là, le sujet est si vaste qu'on commentera uniquement celles dont les populations augmentent chaque année, avec ou sans impact sur les espèces autochtones. Il s'agit principalement du Cygne tuberculé et de la Bernache du Canada. D'autres anatidés comme l'Ouette d'Égypte et le Cygne noir (catégorie C* de la liste des Oiseaux de France métropolitaine) sont vus à Saclay et sont en surveillance au niveau national. On en dira quelques mots. Un tableau général (sur une page dédiée) permettra de lister toutes les espèces traitées (ou pas) dans le cadre de cette évocation des espèces allochtones. Sauf "tombée" nocturne de nouveaux migrateurs qui mériterait la Une des actualités, le Tuberculé sera notre sujet de demain.

Si les rayons de soleil entre les giboulées ont inspiré les photographes de Saclay, peut-être aurai-je des images originales en soirée...

* Sont rassemblées dans la catégorie C : les espèces introduites ou échappées de captivité en France métropolitaine depuis plusieurs années, qui ont fait souche et dont au moins une population se maintient par reproduction en milieu naturel, indépendamment d’éventuels apports supplémentaires d’origine humaine ; les espèces introduites ou échappées de captivité hors de France, qui répondent aux mêmes critères (inscrites en catégorie C dans leur pays d’origine), et qui ont été observées en France lors de leurs déplacements spontanés.

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Mardi 2 avril 2024

Les travaux de reprofilage des rigoles vers Vauhallan et les pluies continues ne permettent pas de faire descendre le niveau de l'étang Vieux et d'offrir aux migrateurs à longues pattes un espace de villégiature à la hauteur de leurs exigences. Mais nous sommes seulement au début du mois le plus riche de l'année et Taranis* va bien finir par nous "lâcher la grappe".

L'oiseau du jour est un premier Rossignol. Peu loquace encore, il faut l'avouer, mais ses camarades de chorale ne vont pas tarder.

Dans notre série : les espèces allochtones (invasives ou pas), causons aujourd'hui des reptiles. On a vite fait le tour et celle que vous connaissez tous est la Tortue de Floride (Trachemys scripta elegans). Lorsqu'elles devenaient trop grandes, les amateurs s'en sont débarrassés sans se douter des conséquences catastrophiques de leur geste. Cette espèce est vorace, prolifique et très résistante aux écarts de températures. Il semble, mais c'est plutôt du ressenti, que les effectifs se soient réduits à Saclay. On en voit moins qu'il y a 20-30 ans sur les branches émergées, dès l'arrivée des chaleurs estivales.

La seconde espèce que l'on connaît est la Tortue serpentine (Chelydra serpentina). Originaire d'Amérique du Nord, elle  est également relâchée par des collectionneurs peu scrupuleux. La photo ci-dessous vous montre le beau spécimen capturé sur l'étang Neuf en 2006 par les pêcheurs de la DGA-EP.

En conclusion, on sait que la Tortue de Floride est un prédateur des œufs de poissons, de crustacés et d'amphibiens, mais on n'a aucune donnée quantitative à Saclay. Quant à la Serpentine, on espère qu'il n'y avait qu'un seul individu...

Les illustrations montrent les tortues précitées (dont la ponte d'une Floride et le trou obturé), et une non identifiée avec certitude (celle du milieu). Probablement une "vieille" Floride qui aurait perdu ses couleurs... Et puis des Rossignols issus des archives, tels qu'on les devine in natura, chantant sur la plus basse branche (et non sur la plus haute comme nous le fait croire la chanson).

* dieu du Ciel et de l'Orage de la mythologie celtique gauloise

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Lundi 1er avril 2024

Rien de nouveau à signaler sur les étangs. Petit groupe de Sternes pierregarins au fond de l'étang Neuf.

Vous ne vous y attendiez sûrement pas, mais on va s'intéresser aux poissons allochtones invasifs 😎. Il y en a 2 : la Perche soleil (Leponis gibbusus) et le Silure glane (Silurus glanus). La Perche soleil est originaire d'Amérique du Nord. Elle a été acclimatée en aquarium puis dans les plans d'eau. On la trouve seulement sur l'étang Neuf* où elle aurait été introduite pour limiter le développement de la végétation... Enfin, c'est ce qu'on m'a raconté. Dans la réalité, c'est plutôt un prédateur des œufs des autres poissons. Heureusement, les grèbes s'en délectent (photos).

Quant au Silure, il est originaire d'Europe de l'est et s'est propagé récemment vers l'ouest. Les pêcheurs de la DGA-EP en sortent un de temps en temps. Le plus long faisait 2m20 (sept. 2017 ; photo). Dans l'estomac d'un de ces Silures, une Poule-d'eau ! Imaginez les poussins de diverses espèces qui passent "à la casserole" chaque printemps vu la voracité de ce poisson.

En conclusion, on manque de données pour tirer une conclusion quant à l'impact de ces 2 espèces sur la biodiversité aquatique de l'étang Neuf.

En plus des illustrations concernant les lignes ci-dessus, quelques espèces communes et un montage de circonstance par François !

* PS Laurent me signale qu'il y en aurait également dans l'étang Vieux, ce qui ne serait pas étonnant. Transport des œufs par les pattes des canards et perte de proies lors des disputes entre les sternes (qui en capturent).

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GH PG 19aout23_1.jpg
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Mesange bleue JPN 31mars24.jpg
Geai JPN 31mars24.jpg
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Ecureuil JPN 31mars24.jpg
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Dimanche 31 mars 2024

Ouf, mars se termine ! Je ne sais pas si ça vous fait le même effet, mais novembre et mars sont des mois interminables 😏. Quoi de neuf sur les étangs ensoleillés ce matin : une Cigogne blanche qui tournoyait sans se décider à descendre dans les pâtures inondées, quelques Sternes pierregarins, et comme chaque matin, une escouade de Mélanocéphales qui passent en miaulant. Elles ne s'arrêtent même pas pour parler de la pluie et du beau temps avec les canards. Il nous reste quelques échantillons de Souchets, Chipeaux, Sarcelles d'hiver, Morillons pour ceux qui n'aiment que les anatidés.

Dans la série : les allocthones à Saclay, on s'intéresse à présent aux crustacés. Il s'agit bien sûr des écrevisses "américaines". La figure ci-dessous vous donne les 3 espèces exotiques que l'on trouve en Europe. Elles ont été importées il y a plus d'un siècle. Si l'on en croit les principaux pêcheurs d'écrevisses, la Foulque et le Grèbe huppé*, il semble que nous ayons uniquement de l'Écrevisse américaine (Faxonius limosus)**. Toutes les photos de captures sont intéressantes pour conclure sur la présence éventuelle d'une autre espèce à Saclay.

En conclusion, l'Écrevisse européenne a été éliminée des étangs au profit de cette exotique invasive, ce que l'on peut regretter. Mais l'avifaune locale s'en contente sans se poser de questions métaphysiques.

En plus des photos d'écrevisses dans le bec (archives), et pour ceux qui ne sont pas sortis ce matin, un enregistrement au smartphone de l'ambiance matinale (1 min et 23 s., avec le bruit de fond qui fait la réputation du plateau de Saclay...). Vous pouvez reconnaître : Foulque, Pouillot véloce, Pouillot fitis, Troglodyte, Fauvette à tête noire et Rougegorge. On peut entendre la Bouscarle de Cetti, mais son chant est couvert par celui de la F. à tête noire.

* Les laridés parasitent souvent les foulques pour leur chiper leurs proies sans vergogne. Une Macreuse brune qui a séjourné sur l’étang Neuf du 15 décembre 2012 au 24 mars 2013 s'est nourrie exclusivement d'écrevisses !

** selon l'âge, elle peut avoir des bandes rouges.

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Ambiance matinale 31/03/24 rive nord

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Samedi 30 mars 2024

Notons aujourd'hui 4 Mouettes pygmées sur l'étang Neuf et 4 Sternes pierregarins sur l'étang Vieux. Toutes avaient disparu dans l'après-midi. Restaient les 4 Nettes rousses tout de même et des Hirondelles rustiques. Les Pouillots fitis sont bien arrivés. On attend le Rossignol maintenant 😉. À cette époque, tout peut changer d'une heure sur l'autre. L'eau ruisselait des champs sans prendre la peine de passer par les rigoles. De nouveau, la réserve s'enrichit en limon et autres substances épandues récemment sur les cultures.

Finissons-en avec nos insectes allochtones. Les Coccinelles asiatiques, si abondantes dans la nature il y a encore 10 ans, ont vu leurs effectifs s'effondrer rapidement. À l'automne, elles venaient se réfugier dans les bâtiments par centaines pour y terminer leur carrière de dévoreuses de pucerons. Il en reste encore, mais elles ne sont pas plus communes que les européennes.

Enfin, qu'en est-il des chenilles processionnaires ? On trouve des conifères uniquement sur le site de la DGA-EP. Il y a quelques années on y voyait quelques nids (photo d'hier), mais depuis 2022 tout au moins, on n'en voit plus. Le traitement par pièges semble très efficace. On sait que les mésanges se nourrissent également des chenilles. La pose de nichoirs est en cours sur le site de la DGA-EP.

En conclusion, pour ce qu'on en voit et avec nos connaissances actuelles, il n'apparait aucun effet négatif de ces 3 espèces d'insectes sur la faune autochtone des 2 étangs.

On se penchera sur les organismes aquatiques (crustacés, reptiles, poissons) dans les prochains épisodes.

PS. pour ceux qui ne connaîtraient pas, un lien pour un bilan récent des plantes exotiques envahissantes en IDF (cliquer sur la pastille verte et jaune)

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Vendredi 29 mars 2024

On embraye sur les insectes et on en citera seulement trois : le Frelon à pattes jaunes* (Vespa velutina), la Coccinelle asiatique (Harmonia axyridis) avec diverses ponctuations et la chenille du papillon Thaumetopoea pityocampa.

Deux de ces trois espèces sont des allochtones. Le Frelon à pattes jaunes a été introduit par accident, la Coccinelle asiatique volontairement dans le cadre de luttes biologiques contre les pucerons. Quant à la chenille processionnaire, elle est remontée des zones méditerranéennes à la faveur du changement climatique (et probablement transportée involontairement par des véhicules).

On se contentera du Frelon ce soir. Quand on n'a pas un nid près de chez soi, il n'est pas plus dérangeant ni agressif que le Frelon d'Europe. Seuls les apiculteurs se plaignent de cet allochtone. Opportuniste, il profite de la multiplication des ruchers privés pour se nourrir à moindres frais énergétiques. Aux étangs de Saclay, aucun nid détecté ces dernières années et peu d'impact sur les ruches jusqu'à présent. Tout au moins celles de l'étang Vieux.

Quant aux oiseaux du jour, signalons seulement l'arrivée du premier Pouillot fitis. Il reste un H. garde-bœufs au dortoir ce soir (info de Laurent). Sur une zone dégagée de l'étang Neuf, 2 Ch. culblancs et une Bécassine des marais en matinée. Le niveau descend petit à petit, mais avec les pluies prévues demain et lundi...

Quelques images d'illustration faites à Saclay ces dernières années.

* C'est le nom vernaculaire. Il existe 22 espèces de frelons rien qu'en Asie du SE...

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Jeudi 28 mars 2024

Le Buddleia est une plante allochtone invasive. À Saclay, on le trouve particulièrement autour de l'étang Neuf. Il est absent autour de l'étang Vieux. Il est présent sur le muret de la RD 446 côté DGA-EP, mais surtout sur la friche Est où il est abondant, avec des pieds qui atteignent 5-6 m de haut. Maintenant, est-ce une plante qui a un impact défavorable sur la biodiversité de l'entomofaune ? Rappelons que l'autre nom de cette plante est "l'arbre à papillons". Effectivement, le Buddleia attire nombre d'insectes butineurs dont plusieurs espèces de lépidoptères. Quelques photos pour rappeler la richesse des visteurs.

Passons rapidement sur les lentilles d'eau (il y a 3 espèces en France et 2 à Saclay). On ne sait plus exactement d'où elles viennent (issues d'aquariums jetés dans les étangs...), mais on les retrouve partout en Europe et bien au delà. Elles se développent dans les eaux riches en matières organiques. Lorsqu'elles couvrent un plan d'eau, elles asphyxient les plantes aquatiques en bloquant leur photosynthèse. Pour le moment, elles restent limitées à 2 mares de l'étang Vieux.

En conclusion, Ces 4 plantes allochtones n'ont (apparemment) pas d'impact sur la diversité biologique des étangs de Saclay, tout au moins sur l'entomofaune. Les 2 espèces qui pourraient envahir toute la surface et asphyxier les autres plantes aquatiques sont maintenues "en respect".

On pourrait plutôt se poser la question de la gestion de certaines plantes autochtones envahissantes qui ont un impact négatif sur les plantes rares (comme Poa palustris, Bidens radiata ou Rumex maritimus par exemple). C'est le cas de l'Iris des marais (Iris pseudacorus)* ou des saules (Salix sp.) pour citer les plus "dangereux".

Demain, on abordera les insectes allochtones.

Quant aux oiseaux autochtones, on en parlera quand ils voudront migrer jusqu'à nous.

* Remarquez ce champ d'iris sur la rive ouest de la réserve. Il était totalement absent, il y a 30 ans !

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Mercredi 27 mars 2024

Toujours le calme plat au niveau de la migration. Certes, en matinée, on trouvait quelques Hirondelles rustiques fatiguées, les yeux tirés et le filet ramolli, à la recherche d'insectes qui se croyaient à l'abri autour du pavillon du Roi. Les 2 couples de Nettes variaient les scènes de ménage et les 2 Grandes Aigrettes encore présentes hésitaient à s'installer dans la colonie de hérons. Elles manquent encore un peu d'hormones pour entrer dans le monde des adultes nicheurs. Ça se voit à la couleur du bec.

Pour prolonger notre évocation des espèces végétales allochtones, qu'en est-il de 2 des taxons cités hier ?

C'est lors de la baisse du niveau d'eau lors de l'été 2022 qu'une belle station de Jussie rampante a été découverte sur l'étang Vieux. Tout a été arraché grâce aux services du SIAVB et de quelques étudiants de Master 😉. En 2023, nous avons trouvé 5 pieds dispersés en dehors de la station traitée en 2022. Ils ont été éliminés. Rappelons que cette plante importée d'Amérique du Sud peut envahir totalement un étang et empêcher les plantes aquatiques locales de se développer par manque de lumière. Comment cette jussie est-elle arrivée sur l'étang Vieux ? Par les oiseaux qui ont facilité la propagation des graines. Il existe une autre jussie également présente en IDF : la Jussie à grandes fleurs (Ludwigia grandiflora), mais on ne l'a pas encore trouvée à Saclay.

Quant à la Renouée du Japon, elle reste cantonnée le long du chemin nord de l'étang Vieux et le long de la rigole de Favreuse côté étang Neuf. Elle ne semble pas trop se développer. Les tentatives pour l'éliminer il y a une trentaine d'années se sont révélées inefficaces.

L'illustration du jour est une vidéo de Delphine montrant une fois de plus le légendaire esprit combatif et même violent des Foulques. La période des amours n'est pas un long fleuve tranquille. J'ai rajouté une ambiance "printanière" prise ce matin depuis le chemin sud, histoire de calmer les esprits.

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Mardi 26 mars 2024

Sous les nuages qui pleuraient à petites et grosses larmes, 4 Nettes rousses (2 couples), quelques Hirondelles rustiques, 3 Chevaliers culblancs et une Bécassine des marais. Tout ça sur l'étang Neuf, pour voir ce qu'il s'y cachait.

Revenons aux espèces allochtones et leur impact possible sur la flore et/ou la faune à Saclay lorsqu'elles sont invasives. Je ferai d'ailleurs une page spéciale du site à la fin de ces évocations.

Il y a de nombreux articles sur le sujet des espèces allochtones / exotiques* invasives et des débats entre spécialistes pour savoir à quelle place ce fléau se situe sur l'échelle des phénomènes qui impactent la baisse de la diversité biologique. On se contentera d'en tirer quelques réflexions / conclusions en ce qui concerne nos étangs, en relation avec l'environnement auquel ils sont liés : zones agricoles et zones artificialisées / industrielles.

Citons pour commencer (et en images), 4 espèces de végétaux allochtones qui poussent sur les abords des étangs de Saclay. Sont-elles invasives ? Quel impact ont-elles sur la biocénose des étangs ? On répondra en partie à ces questions demain en les comparant aux espèces autochtones qui se développent sans limite au gré des variations de niveau d'eau ou du changement climatique. Il s'agit de la Jussie rampante, de la Renouée du Japon, du Buddleia du père David et des Lentilles d'eau.

* « Une espèce exotique envahissante est une espèce allochtone dont l'introduction par l'Homme (volontaire ou fortuite), l'implantation et la propagation menacent les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes avec des conséquences écologiques ou économiques ou sanitaires négatives » (UICN 2000).

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Lundi 25 mars 2024

L'immensité des eaux semblait vide que ce soit sur le Neuf ou le Vieux. En regardant mieux, on distinguait quelques Souchets timides sur les bordures. Évidemment, il y a les Grands Cormorans et les Hérons cendrés qui s'interpellent d'un nid à l'autre à grand renfort d'interjections rauques. Une sorte de réseau social issu de la nuit des temps. Tiens, quelques couples de G. Cormorans ont choisi de revenir sur l'Îlot nord, ou bien ont été contraints d'y revenir...

Hier soir, une bande de 13 Bécassines des marais en vol (info de Laurent). Un rapide coup d'œil les a conduites à poursuivre leur chemin à la recherche de vasières dignes de leur statut limicolien. Les effectifs de Grandes Aigrettes ont fondu (il en reste 2) et les 4 Hérons garde-bœufs de ces derniers jours jouent à cache-cache. Les Vaches de Viltain auront un "billet de sortie" pour les verts pâturages dans une semaine. On connaît leur capacité à "magnétiser" les Garde-bœufs.

Les espèces exotiques / allochtones* invasives n'épargnent aucun site en France et bien sûr pas notre région ni nos étangs favoris. Au cours de ces prochains jours, on en évoquera les cas les plus visibles, ainsi que leur impact supposé sur la biocénose.

Quelques images grâce à Didier. La période n'incite pas aux images, compte-tenu du manque de sujets originaux.

* On précisera la différence demain.

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Dimanche 24 mars 2024

Un couple de Milans noirs, un couple de Morillons et une quarantaine de Souchets. Il y avait un autre couple aux plumes colorées, mais on ne les montrera pas en photos tant qu'ils n'auront pas niché à Saclay. Et puis c'est tout 😎. C'est trop facile de parader au pied de la route tout en nous laissant sur notre faim lorsque l'automne est venu. Vous pourrez quand même reconnaître le mâle avec les 2 photos "mystères" ci-dessous et, en regardant bien le paysage de l'étang Neuf, vous trouverez ce fameux couple dans un coin.

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Samedi 23 mars 2024

Les Sternes commencent leur migration vers le nord. La première pour Saclay a été signalée le 21. Ce matin, une seconde de passage. Ces pionnières nichent au nord de l'Europe. Les nôtres, celles qui nichent à Saclay, ne vont pas tarder. Généralement fin mars-début avril, on les voit tourner autour du radeau. Les prévisions météo de la semaine ne sont pas printanières, mais comme espéré hier, les basses températures incitent les migrateurs à faire halte là où le vivre et le couvert sont abondants. Quelques Hirondelles rustiques rasaient les flots.

Les photos de Sternes pierregarins datent du 28 mars des 3 années précédentes.

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Vendredi 22 mars 2024

Rien de nouveau ce matin à Saclay. Mais ne serait-ce pas ce temps printanier qui nous prive de migrateurs ? Peut-être bien, et c'est ce que l'on va vérifier dans les jours qui viennent. Un petit coup de frais peut contraindre les porteurs de plumes les plus téméraires à faire une pose reconstituante sur nos étangs. Surveillons donc les abords et le ciel dès demain matin. Le niveau est encore trop haut pour accueillir des limicoles, mais on peut espérer un recul des eaux d'ici la fin de la semaine prochaine.

Je n'ai pas reçu d'images originales, mais peut-être d'ici ce soir...

Jeudi 21 mars 2024

Rien de nouveau sous le ciel bleu des étangs. Tout au moins en ce qui concerne l'avifaune. Du coup, je me suis penché sur les herbes, à l'écoute des fleurs communes qui colorent les sols en ce mois de mars. En prêtant l'oreille, on peut même les entendre exprimer leur regret de n'être pas mieux considérées dans ce monde d'oiseaux. Voici donc quelques images prises "à l'arrache", et qui ont pour seule vocation de montrer l'apparente fragilité de ces fleurs. Alors qu'elles sont apparues sur notre planète avant nous et qu'elles y seront encore lorsque nous n'y serons plus...

Vous y trouverez : Lamium purpureum, Viola alba, Viola odorata, Taraxacum sp.*, Cymbalaria muralis, Glechoma hederacea**. Mais ce n'est pas l'ordre des photos... À vous de chercher, avec l'intelligence artificielle si vous ne connaissez pas les herbes sauvages qui vous entourent 😎🌿.

On essaiera de faire un peu plus de botanique cette année.

* Les botanistes qui lisent ces lignes savent que le genre Taraxacum est complexe. Il s'agit probablement de T. officinale.

** J'ai mis 2 photos car sur l'une on voit les étamines 😉

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Mercredi 20 mars 2024

En ce jour d'équinoxe, l'espèce nouvelle est un Coucou gris entendu par le groupe d'Annie en animation à l'observatoire. C'est une date bien précoce, mais il y a déjà eu quelques mentions en IDF depuis samedi.

On n'a pas de nombreuses illustrations du Coucou gris à Saclay. J'en ai ressorti 4 des archives. Notez la forme rousse la plus rare. Seuls les Cygnes tuberculés étaient exhibitionnistes.

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Cygnes DQ 20mars24.jpg

Mardi 19 mars 2024

Les hordes sauvages de Fauvettes à tête noire commencent à déferler sur nos vallées et nos plaines. Et ça chante à tue-tête pour nous vanter leurs mérites. Oui, elles ont fait un long voyage, mais elles ne sont pas les seules. Les insectes néo-émergés font grise mine. Que sera-ce quand arriveront les F. grisettes et celles des jardins ?

Ce matin, lors des éternels maintenances des pièges-photos, une Mésange noire. Quand on en a une par an, on s'estime content. Donc, on était content 😊.

Seule illustration originale, en plus de l'ambiance colorée de l'étang Vieux, cette grappe de jeunes Lézards des murailles (Podarcis muralis) qui mettent le museau à la fenêtre.

Si j'ai plus d'images en soirée, je n'hésiterai pas à partager (comme on dit maintenant).

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Lezards KB 18mars24.jpg

Lundi 18 mars 2024

Un Milan noir est déjà installé sur la rive sud. Enfin, c'est ce qu'il nous fait croire en prenant les ascendants en matinée depuis 3 jours. Il accompagnait invariablement une ou deux Buses. Dans l'après-midi, passage rapide d'un Busard des roseaux. Le premier de l'année. Le mâle de Nette est toujours visible grâce à son plumage multicolore.

Quelques images d'hier et d'aujourd'hui. La photo du Milan est là comme témoin, on aura bien mieux dans l'année.

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Papillon 18mars24_2.jpg
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Foulques DS 18mars24.jpg
Ragondin DS 18mars24.jpg
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Bruant DR BT 17mars24.jpg

Dimanche 17 mars 2024

Pour en terminer provisoirement avec les comptages de nids de Grands Cormorans et de Hérons cendrés à l'aide du drone, on a dénombré environ 50 nids de chacune des 2 espèces. Si les effectifs des H. cendrés ne vont pas évoluer, ceux de G. Cormorans peuvent encore bouger par l'arrivée d'adultes qui ont été chassés d'autres colonies "surchargées".

Les espèces du jour à noter : 6 Canards siffleurs, 1 C. pilet et 1 mâle de Nette rousse. On espère que la femelle est toujours présente et couve... Un groupe de 18 Aigrettes garzettes est passé en matinée d'après des visiteurs de l'observatoire. Donc ça bouge. Tous à nos optiques 😉 !

Pas d'images récentes. On en mettra demain car la lumière devrait être favorable. Juste un petit clip (piège-photos/vidéo) issu d'un "site à renard" où l'on voit un Pic vert à la recherche de fourmis et une Pie qui soulève les écorces pour déloger les insectes du bois.

Samedi 16 mars 2024

L'espèce nouvelle 2024 est un Grèbe à cou noir signalé ce matin par plusieurs observateurs, mais il est resté timidement au milieu de l'étang Vieux. Sinon, les classiques de la semaine dernière. Diminution des effectifs de Grande Aigrette.

Poursuivons sur les colonies de Grands Cormorans et de Hérons cendrés et leur évolution récente évoquée hier. Remarquez tout d'abord la différence entre les nids de Cormorans et ceux des Hérons cendrés (photos 1 et 2). Ceux des cormorans sont tout en hauteur à l'extrémité d'arbres blanchis par les fientes (arbres qui sont peut-être déjà morts). Quant aux hérons, ils blanchissent également leurs nids, mais pas les branches. Ainsi, ils ne tuent pas les arbres qui les supportent.

La colonie historique de hérons à l'extrémité de l'aqueduc abritait 38 nids en mars 2023 (photo 3) alors qu'on en compte seulement 18 actuellement (photo 4). La plus grande partie des nicheurs ont choisi de s'installer sur la rive sud.

Enfin, les photos 5 et 6 comparent l'îlot sud en mars 2023 et mars 2024. On constate qu'il est complètement abandonné par les Cormorans. Il reste un nid de Héron cendré tout de même. Cela va peut-être permettre à la végétation de l'îlot de se régénérer ! Serait-ce un choix des Cormorans ? 😉

PS. Infos du soir grâce à Laurent et Julien : 1ère Aigrette garzette, 1 Faucon pèlerin et quelques rustica.

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Drone 15mars24 nids GC_1.jpg
Colonie HC 16mars23.jpg
colonie HC historique 15mars24_2.jpg
Ilot sud 16mars23.jpg
Ilot sud drone 15mars24.jpg
Chipeaux JPN 15mars24.jpg
GH JPN 15mars24.jpg
Bruant des roseaux AE 16mars24.jpg
Bernache JPN 15mars24.jpg
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